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Message : Typographie et vin

(JD Rondinet) - Lundi 02 Novembre 1998
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Subject:    Typographie et vin
Date:    Mon, 2 Nov 1998 12:07:11 -0500
From:    JD Rondinet <100412.3664@xxxxxxxxxxxxxx>

-->> Je fais actuellement un petit bouquin sur le vin, et je cherche à
connaître les règles typographiques s'appliquant à ce sujet

      Salut, Patrick... Voilà une réponse (qui sera dans notre page de FAQ
après agrément) qui résumé Larousse + Robert (Jouette). 
      Amitiés, Jean-Denis
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FAQ -- On voit un peu de tout dans la composition des noms se rapportant au
vin... Y a-t-il une règle logique pour s'en sortir ?

      ·  Les trois phrases suivantes font à peu près le tour de la
question, après quoi on n'aura plus qu'à traiter de quelques
particularités :
      a) « le château-saint-thomas a un goût de réglisse » ;
      b) « le château Saint-Thomas est recouvert de lierre » ;
      c) « le Château Saint-Thomas vient d'entrer en Bourse ».
      En a) on est dans l'OENOLOGIE, on parle du liquide lui-même : aucune
capitale, des traits d'union partout ; pluriel si le mot est simple (des
pommards), invariabilité finale si le nom est composé (un côtes-du-rhône,
des côtes-du-rhône).
      En b) on est dans la GEOGRAPHIE, c'est d'un simple bâtiment qu'il
s'agit ; pour d'autres vins, ce sera une ville ou une région.
      En c) on est dans les AFFAIRES, c'est une société commerciale, donc
avec sa cap initiale.

      · Particularités :
      d) si on parle d'une ville, d'une région, elle ne garde sa cap que
dans le contexte géographique (cas b), sinon on suit a) : un grand vin de
Porto, un petit cru des Côtes du Rhône, un grand champagne, un grand
porto ;
      e) certains liquides sont toujours des marques déposées, des noms
propres : du Grand Marnier, un mauvais Gévéor... On applique alors la
marche qu'on s'est fixée pour les marques déposées (dans le doute on
consultera rapidement un dico spécialisé et exhaustif comme le Jouette) ;
      f) les cépages (variété de plant de vigne : cabernet, gamay, syrah)
et les alsaces (qui sont des cépages : riesling, pinot, traminer) sont
toujours dans le cas a) ; coup double (f+e) dans l'exemple « un gewurtz
Dopf & Irion » ;
      g) quand on a à composer l'étiquette elle-même du vin, ou un
catalogue, ou une publicité s'y rapportant, on capitalise les noms, passant
donc de a) à c). Très souvent, un restaurateur exigera qu'on pratique de
même pour sa carte des vins, ce qu'on pourra accepter : c'est pour lui la
« majuscule coup de chapeau » dont parle Victor Hugo...

      · JDR (réf. Robert [Jouette], Larousse)