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Message : Re: Typographie et vin (Jef Tombeur) - Dimanche 01 Novembre 1998 |
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Subject: | Re: Typographie et vin |
Date: | Sun, 1 Nov 1998 12:39:39 +0100 |
From: | "Jef Tombeur" <jtombeur@xxxxxxxxxxxxxx> |
-----Message d'origine----- De : Patrick Cazaux <pcazaux@xxxxxxxxxxx> À : TYPOGRAPHIE Distribution List <typographie@xxxxxxxx> Date : vendredi 30 octobre 1998 15:45 Objet : Typographie et vin >J'ai besoin des lumières des membres de la liste. Je fais actuellement un >petit bouquin sur le vin, etc. Impossible hélas de te répondre, par ignorance (et comme toujours, manque de temps). Simplement, pour t'éviter les foudres (sous formes de barriques roulantes projetées contre ton pavillon, et d'injures déversées dans ta trompe d'Eustache, et de coups de surins assassins) des Champenois, je te signale au passage que : "il n'est de champagne que de Champagne". Et il peut en cuire de l'ignorer. Le CIVC (comité interprofessionnel des vins de Champagne) peut fort bien tenter d'exiger la mise au pilon de tout bouquin entretenant la confusion entre des vins effervescents, même produits selon la méthode champenoise, par des Champenois hors de la Champagne, et des champagnes (j'exagère un peu, mais la veille de la Toussaint, All Saints' eve, ou Halloween, n'est pas loin). Le vin joueur (igrakoye vino pour ? mal ? évoquer les vins mousseux de Crimée, dans mon mauvais russe ou mon exécrable ukrainien ; la Crimée étant revendiquée par les uns et les autres, je marche sur des ?ufs de Fabergé pour ne pas faire d'omelette), ou le sparkler (ou sparkling wine, là, ça va mieux, c'est du bon américain), obtenu selon la méthode champenoise, ne peut être qualifié de champagne de Krim ou de Californian champagne. Ce serait aussi déplacé que d'écrire "vin de pagne" au lieu de "vin de palme" (voire bulk wine, "carbonisé" par injection de gaz, pour sparkler). En contrepoint de ce qui précède, il serait intéressant de comparer comment les orgues typographiques modulent le Cordon noir d'Espagne (qui est un blanc obtenu en observant la méthode champenoise par, il me semble, Freixenet) et les effervescents des Napa et Sonoma valleys, élevés par les Espagnols du cru (et descendus parfois tièdes, parfois trop frappés, dans les gosiers du monde entier). Donc, de s'en procurer des étiquettes. Tout ça pour te dire qu'il ne faut pas plus confondre un linceuil de Lorraine et une bière d'Alsace que le vino "veritas", s'il en existe un de cette appellation, avec celui, véritable, certifié par le cabinet Veritas, ou l'homme et son ombre (là, je noie le poisson, et je ferais mieux de me taire comme une carpe diurne, voire même matutinale). Bref, ta question est épineuse, et si je n'y vois goutte, ceux qui répondront doctement auront bien mérité de figurer dans ton ours. Jef Tombeur PS : les participants à la bouffe typo mettront sans doute ce développement verbeux au compte des libations de cette mémorable soirée et de la persistance d'un fort état d'ébriété ; que tous veuillent bien pardonner cette incongrue (voire crustacée) évocation des mots du vin sous l'emprise des maux du vin.
- Typographie et vin, Patrick Cazaux (30/10/1998)
- Re: Typographie et vin, Jacques Andre (01/11/1998)
- <Possible follow-ups>
- Re: Typographie et vin, Jef Tombeur <=
- Re: Typographie et vin, Patrick Cazaux (01/11/1998)
- Typographie et vin, Alain Joly (02/11/1998)
- Typographie et vin, JD Rondinet (02/11/1998)
- Re: Typographie et vin, Patrick Cazaux (02/11/1998)
- Re: Typographie et vin, Jacques Andre (03/11/1998)
- Re: Typographie et vin, Patrick Cazaux (02/11/1998)
- Re: Typographie et vin, Alain Joly (02/11/1998)