PDF vs HTML ?

[Alain Hurtig <alain.hurtig@xxxxxxxxxxx>]

At 2:16 +0100 6/11/98, Michel Houdé wrote:
>le format "normal" de publication
>sur le Web c'est HTML!
>
Ça semble évident (avec un soupçon de RealAudio, musique et images - ce qui
est impossible à obtenir sur papier !) : PDF _ne peut pas_ remplacer le
HTML.

D'ailleurs il ne sert pas à ça, mais très exactement à communiquer des
documents mis en page, typographiques (aux exemple cités par Michel,
j'ajouterai les travaux mis en lignes par Olivier dans ses pages
« Outil » : le HTML y sert de _présentation_, avec des Gif et tout ça, et
si on veut _voir_, imprimer, bref travailler normalement sur les oeuvres,
on dispose des PDFs).

La visualisation du PDF dans les fenêtres des browsers n'est qu'une
béquille (au demeurant uniquement utilisable par les veinards qui ont une
connexion rapide et gratuite [pour l'utilisateur], du type LS ; pour ma
part, il y a longtemps que j'ai jetté le plug-in à la poubelle, et que je
télécharge les fichiers : lire du PDF quand on est en RTC, c'est insensé).

>Très franchement, la mise en page (excellente par ailleurs) des "Réflexions"
>d'Olivier Randier ne justifie sûrement pas un outil très sophistiqué,
>
Là, je ne suis pas d'accord ! Nous avons besoin d'un document plus que
propre : convainquant, lumineux, évident (bref : professionnel). HTML ne
permet pas ça,  pour une raison intrinsèque : pas de maîtrise de la part de
celui qui produit le document sur les polices utilisées, l'empagement, etc.
lors de la visulisation.

Et puis nous produisons un document _papier_, un texte de référence et de
travail. PDF n'est ici qu'un moyen commode de transmettre ce document...

Dernier argument : comment insérer les {oe} correctement ligaturés dans un
doc HTML ? Nous srrions pourtant ridicule de ne pas le faire. Et comment
afficher les ligatures ornementales ({ff}, {ct}, et j'en passe) traîtés
dans la synthèse au chapitre sur les substitutions de glyphes ? Seul PDF
(ou PostScript) permet ça.


>Je pense néanmoins que lorsqu'on veut mettre à la disposition de tous des
>documents essentiellement  textuels, HTML est ce qui se fait de mieux.
>
Du document « purement textuel » sans travail de mise en pages, sans gris
typographique, sans marges, avec une micro-typographie rendue impossible
(nos chères fines et nos délicieux demi-cadratins, nos indices et
exposants, nos demi-gras, etc.) ? Sans pouvoir contrôler ni la force de
corps, ni l'interlignage ?

Hum ! On n'est plus dans le « textuel », en tout cas pas au sens qu'il a
sur cette liste et dans ces lieux.

>De plus, le document "Reflexions.pdf" pèse un bon demi-méga-octet, alors
>qu'il y a à peine une centaine de kilo-octets de texte. Il semblerait que
>les polices de caractères soient incluses en plusieurs exemplaires.
>
Je pense qu'Olivier a fait une erreur : il a cédé au démon des
« vignettes », ici tout à fait inutiles. En revanche, des liens entre le
sommaire et les différents chapitres et sous-chapitres seraient les
bienvenus (n'est pas Olivier ? ;-)))

>Et qu'on ne vienne pas me dire que je suis hors-charte
>
Bien sûr que non. La charte le dit explicitement :
« Du lettrage à la main à la composition numérique en passant par le plomb,
du support papier à la page écran. [...] Ses abonnés ont en commun l'amour
de la chose imprimée, y compris sous ses formes modernes. »
HTML est inclus là-dedans, et PDF aussi : ces phrases ont été insérés dans
la Charte à cet effet.

Le tout est que nous ne transformions pas en liste de débat sur les aspects
techniques, informatiques, vétilleux, de ces formats. Mais on l'a évité à
propos de PostScript, donc le risque est mineur. Et moi, j'appelle de mes
voeux depuis longtemps de vraies discussions sur les problèmes spécifiques
de l'édition électronique, HTML inclus !

Alain Hurtig                                    mailto:alain.hurtig@xxxxxxxxxxx
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Recherchons les enfants, les parents des enfants, les enfants des enfants,
les cloches du printemps, les sources de l'été, les regrets de l'automne,
le silence de l'hiver.
   Philippe Soupault, _Un deux ou trois_.