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Message : Re: zero OsF

(Thierry Bouche) - Mercredi 25 Novembre 1998
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Subject:    Re: zero OsF
Date:    Wed, 25 Nov 1998 11:04:20 +0100 (MET)
From:    Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>

Concernant « Re: zero OsF », Alain Hurtig écrit : «
» At 9:58 +0100 23/11/98, Thierry Bouche wrote:
» >Quasi unanimement, on constate :
» >
» non ! Aucune généralisation n'est possible.

Tu as raison, je n'ai pas été assez précis sur mon sujet : ce que j'ai
dit ne concerne que les humanes et les garaldes. En fait, à partir des
réales, on se met à traiter les chiffres elzéviriens exactement comme
les autres : le un est un un (le petit frère de l'autre), le zéro un
petit zéro (le zéro du Bauer bodoni est carrément hilarant, je ne
l'avais jamais remarqué !), il semble même se détacher une sorte de
coutume qui tend à réduire la partie du dessin qui est comprise entre
la ligne de basse et l'oeil (des bdc), et à traiter ce qui en sort,
non pas comme des hampes ou jambages, mais plutôt comme de larges
traits de plumes façon ronde.

Maintenant, si on se concentre sur les chiffres _vraiment_ vieux-jeu,
je persiste à trouver le zéro très bizarre, mais je dois rendre à
Jean-Pierre ce qui est à Elsevier : le 1 n'est pas un i petite cap 
-- premièrement parce que dans la plupart des exemples, ce 1 s'aligne
sur les lettres courtes, ce qui n'est pas -- à mon grand regret -- le
cas des petites caps de l'époque -- deuxièmement il est vrai que les
empattements sont sensiblement plus longs -- en fait : plus longs
qu'aucun empattement de _lettre_, ce qui le distingue immédiatement --
troisièmement il est aussi parfois un tout petit peu plus gras.

» >- le 4 a du mal à savoir où se placer sur la ligne de base ;
» >
» 3, 4, 5 et 7...

Non, je parlais bien du 4, les autres se placent assez
naturellement. Souvent la barre horizontale du 4 est _sous_ la ligne
de base (je suppose que c'est là le seul moyen de rester cohérent avec
la relative miniaturisation du dessin dans la zone des bdc, tout en
ayant un contre-poinçon suffisant pour que ça ne se bouche pas... une
solution serait peut-être de le traiter comme un 7 retourné). 

Si on se résume, les chiffres qui ont vraiment du mal à rentrer dans le
cahier des charges des elzéviriens sont : le 2, le 4 et le 8. La
Cabale (ou M. Boole) aurait probablement des infos à ce sujet !

Thierry Bouche, Grenoble.

PS je poursuivrai l'enquête ce soir, je me souviens en particulier
d'un texte de Jérôme Peignot qui m'avait beaucoup intrigué, car il
laissait entendre que les chiffres elzéviriens avaient été inventés
par les imprimeurs bien après que la gestion des types avait été mise
au point ; et que leur forme avait été déterminée pour l'imprimerie,
et non par analogie avec une graphie manuscrite (premier exemple, dans
ce cas, d'une création synthétique et non analogique -- mais le texte
auquel je fais référence m'avait assez peu convaincu, tant il
mélangeait les époques et les référence de façon anachronique).