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Message : Re: Lett'es pr'c'dant l'apostroph' (fr)

(Jean-Pierre Lacroux) - Samedi 09 Janvier 1999
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Subject:    Re: Lett'es pr'c'dant l'apostroph' (fr)
Date:    Sat, 09 Jan 1999 10:27:16 +0100
From:    Jean-Pierre Lacroux <lacroux@xxxxxxxxx>

Olivier RANDIER wrote:
> >   entre quat-z-yeux, entre quat'z-yeux, entre quat'z'yeux, entre
> >quat'-z-yeux.
> Ceci dit, je reste un peu perplexe sur cette recherche des signes possibles
> avant l'apostrophe. Pour moi, il me semblait que l'apostrophe représente en
> français l'élision (et, dans ce cadre, la recherche paraît possible),
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Oui... c'est pourquoi je conteste « y'a » et « quat'z'yeux »...
1. « Y a pas de raison » c'est « Il n'y a pas de raison ». Aucune
élision entre « y » et « a ». Dans les cas où « y » devient un pronom
(il, ils, lui), y a substitution graphique. On comprendrait « i'commence
à me gonfler » mais non « Y'commence à me gonfler », encore moins
« Dis-y' donc » (dit-le lui donc) où « y = le + lui »...
2. La graphie « quat'z'yeux » (Bob) n'a guère de sens. Où est l'élision
entre « z » et « y » ? Le bon choix est : quat'z-yeux (Lar.).
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> aussi la troncation (et là, il me semble que c'est beaucoup moins
> vraisemblable). En français, toutes les lettres ou presque ne sont-elles
> pas virtuellement candidates ?
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Aujourd'hui, en français (et hors des honorables graphies d'amuïssement
imposées par la prosodie), la troncation (officialisée ou non...)
n'appelle qu'exceptionnellement l'apostrophe (prof, ciné, mataf, etc.),
sauf parfois dans les expressions et les noms propres (Boul' Mich'), et
quasiment jamais après une voyelle, or la voyelle finale est un des
charmes de la troncation (aristo, métro, loco, rata). L'apostrophe dans
les troncations est une timidité : on n'ose pas encore considérer la
forme tronquée comme autonome. C'est donc un frein plus qu'une marque de
liberté. Sans parler des problèmes que pose alors le pluriel...
Et si nous passions, pour faire la joie des patatypographes, aux cas où
l'apostrophe est précédée d'une espace et suivie d'une lettre ?...
Cordialement,
Jean-Pierre Lacroux
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Mise à jour : 2 janvier 1999
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