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Message : Re: conf. Nineuil/Porchez (Jef Tombeur) - Dimanche 24 Janvier 1999 |
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Subject: | Re: conf. Nineuil/Porchez |
Date: | Sun, 24 Jan 1999 13:38:06 +0100 |
From: | "Jef Tombeur" <jtombeur@xxxxxxxxxxxxxx> |
-----Message d'origine----- De : Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx> À : <typographie@xxxxxxxx> Date : samedi 23 janvier 1999 17:10 Objet : Re: conf. Nineuil/Porchez > >Il faudra bien un jour crever cet abcès : la « purification >typographique » pronée ici et là, de façon insistante. La typo idéale >pour un roman de femme serait dessinée par une femme, si cette femme >écrivait au dix-septième siècle, il faudrait évidemment une graveuse >de poinçon d'époque (...) De même, on voit des arguments du genre voilà deux >typos qui cohabiteront forcément bien, elles sont du même auteur ». Etc. >Je pense que ce type d'idée simpliste, qui tend à s'imposer, nouveau >poncif énoncé d'un air pénétré, est idéologiquement malsain, et >fondamentalement dénué d'objet, etc. Aucun argument contraire à cette réaction hormis celle-ci : tout s'apprécie au cas par cas. Mais une précision indispensable... Ni O. Nineuil, ni J.-F. Porchez, qui ont abordé ce qui est ici dénoncé par Thierry, n'ont d'aucune façon appuyé ce genre d'argument (un roman fait par une femme avec une typo faite par une femme, les typos d'un même auteur cohabitent bien). Ils en ont fait état, soit en disant que ce sont des idées répandues, soit en signalant, en citant G. Blanchard, que les typos d'un même auteur conçues pour être employées en conjonction ont l'avantage d'"éviter des fautes de goût." Mais que cette non-prise de risque présente aussi des désavantages. J'ai bien précisé dans ce compte-rendu rapide et sommaire qu'il était sincère mais non véritable, que les conférenciers ne connaissaient pas la composition de leur auditoire, etc. On ne peut en aucun cas leur prêter l'intention de véhiculer activement "ce type d'idée simpliste", et leur imputer "un air pénétré" en en faisant simplement état (et je ne suggère pas que Thierry leur prête cette intention, rien ne permet de le déduire de son message : mais cela vaut d'être précisé). Si Thierry avait émis cette opinion lors de leur conférence, il est donc envisageable qu'ils auraient pu (ou non, avec divers degrés d'adhésion), exprimer une convergence de vues avec lui. Lors du congrès de l'Atypi, la conf. d'Hector Olbak (court extrait cité dans Création Numérique N° 42 : "les caractères sont des créations (...), voyageant de texte en texte, mais qui n'interprètent pas le texte...") a largement évoqué le premier point. De mémoire, je crois qu'il disait quelque chose comme : si on a un roman avec un héros Africain au pôle nord, il faudrait donc une police "africaine", une police "inuit", et si le narrateur est espagnol, une police "espagnole". Je crois pouvoir imaginer que Nineuil est d'accord avec Olbak sur ce point : c'est inepte. En revanche, en BD par exemple, cela peut fonctionner. Ou pas... Et dans les petits romans dessinés de Bonté divine ! s'écria-t-il, il y a un usage raisonné de divers types de polices (généralement trois : celle d'identité de l'auteur, celle de narration, une typo-image). Quant à l'opinion de J.-F. Porchez sur le mariage des polices, j'ai la mémoire qui flanche. Je crois me souvenir qu'il estime que cela s'apprécie au cas par cas, en fonction d'une intention. Dernière précision : ces deux points ont été abordés lors des "questions-réponses" et jamais évoqués lors des exposés de l'un ou de l'autre. Ils n'ont pas fait l'objet d'un long développement, bien d'autres questions ont fait rapidement tour à tour l'objet de réponses.
- conf. Nineuil/Porchez, Jef Tombeur (22/01/1999)
- Re: conf. Nineuil/Porchez, Thierry Bouche (23/01/1999)
- <Possible follow-ups>
- Re: conf. Nineuil/Porchez, Dominique Florentin (24/01/1999)
- Re: conf. Nineuil/Porchez, Jef Tombeur <=
- Re: conf. Nineuil/Porchez, Patrick Cazaux (24/01/1999)
- Re: conf. Nineuil/Porchez, Eric Angelini (25/01/1999)