Re: Trop parfait?

["Jef Tombeur" <jtombeur@xxxxxxxxxxxxxx>]

-----Message d'origine-----
De : Jean Fontaine <jfontain@xxxxxxxxxxx>
À : <typographie@xxxxxxxx>
Date : samedi 23 janvier 1999 23:51
Objet : Trop parfait?


>Avec la finesse de résolution atteinte par certains procédés
numériques de
>composition et d'impression, est-ce qu'un résultat trop parfait
devient un
>problème? Etc.

>Ces fontes dynamiques sont-elles d'un emploi courant? (Je ne parle
pas des
>polices trash, genre « dactylo encrassée », qui cultivent une
esthétique
>de l'imperfection.)

>Bref, vous arrive-t-il de trouver votre travail trop parfait?  :-)
>
Evidemment, notamment en 3D ou génération de paysages, la plupart des
artistes ou artisans en images numériques réintroduisent des variantes
sur des détails. En 2D, certains réintroduisent un certain effet plus
ou moins accentué de pixellisation (les intentions sont diverses et
variées, pour certains, il s'agit de signifier qu'il s'agit bien d'une
?uvre numérique). Pierre Gay (ex-studios Hergé), emploie des tas
d'astuces pour ses dessins (illustrations de type BD), retravaille des
contours à la main, mélange de l'AI, du PhotoShop, du dessin manuel
numérisé. Il y a aussi tout un débat sur le virtuel et le faux, sur le
réalisme (ainsi, en photo-montage, sur la tension entre la
manifestation du procédé et le souci de l'estomper pour donner la
possibilité au spectateur de générer ses propres images mentales :
trop de réalisme peut rendre trop "réel" le virtuel, trop peu fixe le
regard sur les imperfections).
Pour les fontes dynamiques de ce type, voir notamment le site de
Robofog. Se rapporter aussi aux propos de Nineuil sur la "gestion des
défauts" (quels sont les défauts à éliminer, quels sont ceux qu'il
faut conserver ?) lors de la finalisation des polices "expressives" ou
d'identité d'auteur. Siegel, notamment, a aussi travaillé sur
l'aléatoire (génération de variantes).