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Message : Re: Veuves et orphelines : certes...

(Philippe JALLON) - Dimanche 04 Avril 1999
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Subject:    Re: Veuves et orphelines : certes...
Date:    Sun, 4 Apr 1999 10:47:24 +0100
From:    Philippe JALLON <panafmed@xxxxxxxxxxx>

Eddie Saudrais écrivit :

>1. J'ai suivi avec intérêt les discussions sur veuves et orphelins;
>simplement, je ne suis pas typographe. Toutes ces histoires de nomenclatures
>ne disent pas au néophyte comment éviter les veuves et les orphelines.
>Faut-il remanier la mise en page, jouer sur des espaces, ou plutôt modifier
>carrément  le texte ?

Toutes ces méthodes sont valables et peuvent, selon le contexte, être
utilisées individuellement ou d'une manière conjointe.

1. INTERLIGNAGE
Quand le contexte s'y prête, notamment quand les lignes des différentes
colonnes ne sont pas alignées les unes par rapport aux autres. S'applique
surtout pour éviter les orphelines (ligne isolée commençant un paragraphe
en bas de page). Personnellement, j'aurais tendance à jouer -- dans l'ordre
-- sur l'interlignage après les intertitres, en essayant d'homogénéiser
l'espacement au sein d'une même colonne, voire d'une même page ; sur
l'interlignage du paragraphe qui précède l'orpheline, voire sur
l'interlignage de toute la colonne de texte.

2. ÉTROITISATION & DILATATION
Si la ligne qui précède une orpheline est presque pleine, il peut être plus
simple de procéder à une légère dilatation des caractères qui composent
cette ligne ou -- selon ma préférence -- des caractères qui composent tout
le paragraphe avant l'orpheline. Le choix s'effectue en fonction du
résultat obtenu : personnellement, j'essaie d'éviter que le nouveau format
introduise trop de nouvelles coupures de mots en fin de ligne, etc.
Si la ligne qui constitue une veuve (ligne isolée qui termine un paragraphe
en haut de page ou de colonne) est presque vide, la méthode inverse peut
s'appliquer : légère étroitisation des caractères, de préférence sur tout
le paragraphe de la veuve.
Dilatation et étroitisation s'entendent sur quelques centièmes seulement.

D'où mes deux questions :
	* question 1 : existe-t-il une limite à ne pas franchir en ce qui
concerne les étroitisations et dilatations « courantes » ? À quel
pourcentage ?
	* question 2 : laquelle des deux manipulations (étroitisation ou
dilatation) « abîme » le plus un caractère ? Les deux, je suppose. En
posant la question différemment : quelle manipulation les caractères
supportent-ils le moins mal, l'étroitisation ou la dilatation ? Cette
réponse vaut-elle uniformément pour le romain, l'italique, le gras, etc. ?

3. HABILLAGE D'ÉLÉMENTS TIERS
Là encore, quand le contexte s'y prête, on peut élargir ou réduire la place
des illustrations, légendes, accroches, lettrines, cabochons et autres
culs-de-lampe.

4. MODIFICATION DU TEXTE
Tout dépend du statut du maquettiste et de sa compétence par rapport au
texte en question. Si le maquettiste est censé être un simple « serviteur »
du texte (il s'occupe du contenant, pas du contenu) ou si son patron -- ou
l'AUTEUR ! -- lui interdit toute initiative en ce sens, il ne peut pas
jouer sur les modifications textuelles.

Si le maquettiste jouit d'une capacité d'initiative, il ne lui sera donc
pas interdit d'ajouter, de retrancher ou de modifier un mot, un groupe de
mots ou une phrase entière... ne serait-ce qu'en jouant sur la ponctuation.
En presse écrite, les maquettistes sont assimilés journalistes ; il est
donc « logique » qu'ils soient amenés à procéder ainsi.

=======
Voilà quelques éléments de réponse. Cela dit, je ne suis pas maquettiste
(ou alors débutant, sans la moindre formation en ce domaine). J'espère que
les colistiers maquettistes (il y en a, pas seulement parmi les « muets »
de la liste;-) voudront bien corriger et compléter ces quelques remarques.

PS : le champ « reply-to » d'Eddie Saudrais est mal positionné..


Philippe JALLON	panafmed@xxxxxxxxxxx
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