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Message : Re: gris typo

(Pommereau Franck) - Vendredi 30 Avril 1999
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Subject:    Re: gris typo
Date:    Fri, 30 Apr 1999 09:19:03 +0200
From:    Pommereau Franck <fp@xxxxxx>

> » pourquoi serions-nous heurtés par
> » un « beau » pavé de texte bien dense tel qu'en produit hz ?
> 
> Qui est heurté ? Moi pas -- du moins pas tant que je n'ai pas vu
> d'usage un peu plus intensif dans des conditions réelles.

Certes on n'a vu que des démos, mais à chaque fois les commentaires
(que j'ai pu lire) ont étés du genre « super dense, très
impressionnant, mais illisible ; mais attendons, on ne peut pas juger
sur une démo. »

Bon ben attendons alors... Il n'empêche que les démos jusque là
semblent plus montrer l'inutilité de ces outils que le contraire. À
quand un vrai exemple grandeur nature ? (Si j'ai bien compris, c'est
Adobe qui détient maintenant hz, on doit donc attendre leur bon
vouloir.)

> » Il me semble que pdfTeX adopte une solution intermédiaire : en
> » utilisant intelligemment la notion d'incrément pour les variations de
> » chasse, on peut produire une casse « à la Gutenberg », c'est à dire
> » avec un nombre limité de glyphes différentes pour chaque lettre : deux
> » e, quatre m, etc.
> 
> Oui, mais les problèmes variant  à chaque ligne, si on décide de fixer
> ça une fois pour toute, c'est comme si on n'avait rien fait.

Tout à fait d'accord. J'ai l'impression que de la façon dont pdfTeX
s'y prend, on a une casse par document. Il n'empêche que si on limite
vraiment le nombre de fontes en jouant sur la valeur d'incrément, on
doit très rapidement les avoir toutes générées : quelques alinéas et
hop, on a nos dix fontes. Et donc, après ces quelques alinéas vraiment
« optimaux », on se retrouve dans la même situation que si le jeu de
fonte était limité dès le départ.

Alors docteur, dites moi que je me trompe...

> Les C&J de 3B2 ne m'ont pas particulièrement impressionné, quoique ce
> soit plutôt propre.

Oui ça l'est. Mais c'est vrai qu'il n'y a pas de quoi grimper au
plafond quand on est habitué à TeX.

> (les texistes diront : nous on justifie
> par alinéa, mais finalement, vu que le seul paramètre strict, c'est
> que deux lignes adjacentes ne soient pas de nature trop différente, je
> ne suis pas sûr que ça donne un résultat différent des programmes qui
> composent deux lignes par deux lignes...).

On peut facilement voir l'approche locale d'Indesign et 3B2 comme une
heuristique ou une approximation de l'approche globale de TeX. Reste à
savoir quel écart par rapport à « l'optimale » ces heuristiques nous
donnent.

> (mais pas « optiquement justifiées », pour le grand bonheur de JiPé).

Ça c'est un truc agréable avec 3B2, mais il ne faut pas trop en faire
car ça a vite fait de paraître irrégulier.

> La différence entre 3B2 et tex sur ce point, ce serait simplement que
> personne n'a investi dans le développement de « super métriques » pour
> les fontes utilisées avec tex.

Je suis heureux d'apprendre que TeX n'a pas dit son dernier mot.  :-)

-- 
  Franck Pommereau : fp@xxxxxx
"It's not a bug, it's a feature!"