Re: Re: Typo scientifique (et une dernière question !)

[Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>]

» 	Il me semble avoir lu quelque part (peut-être bien ici d'ailleurs)
» qu'en fait, les mathématiciens avaient tendance à utiliser un d italique et
» les physiciens un d romain... 

Et peut-être bien sous  ma plume virtuelle, encore une fois...

Une observation que je fais : si on suit la typo « à la TeX » comme
dit Yannis Haralambous dans son papier aux cahiers GUT n° 32 qui sort
de chez l'imprimeur, tout ce qui est en mode math est en italiques (du
moins ce qui est noté par des lettres uniques). Dans ce cas, le d de
différentiation devrait être incliné aussi. Il l'est en général (pour
la raison invoquée par Michel B. ?). Si on suit la typo « à la
française », celle des PAOistes non TeXards, comme dans le lexique de
l'I.N, il y a deux logiques complètement antagonistes qui se
recoupent. « On met les caps en romain, les bdc en ital. » (logique
purement plastique) ; « On met les constantes universelles en romain,
les variables en ital » (sorte de balisage sémantique). Il se trouve
que, si la tradition est bien comprise, les auteurs utiliseront des
caps pour ce qui a valeur universelle (le X des polynômes, le D de
différentiation, etc.) et des bdc pour les variables (vecteurs,
fonctions, constantes d'intégration...), ce qui permettra à ces deux
logiques de cohabiter sans trop de heurts. On peut même les pousser un
peu plus loin : avoir un pi droit pour la constante pi, un e droit
pour les exponentielles, un i droit pour la racine de -1, un d droit
pour ce truc qui -- n'ayant aucun sens mathématique -- leur est en
quelque sorte transcendant. Dans le même temps, on pourra avoir un d
ital pour noter une distance, un indice i, une fonction e, une
projection pi.

bref, quand je fais de la typo française, j'utilise un d droit ; mais
un d ital quand je fais de la typo américaine (aka TeX).

Amen.
Thierry Bouche, Grenoble.