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Message : Re: parenthèses et gras

(Jacques Melot) - Jeudi 09 Décembre 1999
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Subject:    Re: parenthèses et gras
Date:    Thu, 9 Dec 1999 18:21:34 +0000
From:    Jacques Melot <melot@xxxxxx>

 Le 9/12/99, à 16:49 +0100, nous recevions de Philippe Jallon :

Lacroux écrivit, précisément le 9/12/99 :

Oui, parenthèses grasses, mais j'espère bien qu'ils sont rares, tes
cas...

Pour le principe général, d'accord avec toi.

Parce que, hormis les entrées de glossaire ou quelques cas similaires,
j'ai quelque peine à saisir l'astuce... Si un fragment de texte est en
gras (pouah...), c'est qu'il est salement important, first class, à ne
pas manquer... et s'il est si important que ça... qu'est-ce qu'il fout
entre parenthèses ?

L'exception qui confirme la règle, c'est l'utilisation du gras à des fins de lecture rapide, lors de la première occurrence d'un nom propre. Comme par exemple dans la rubrique mondaine de certains journaux. J'utilisais aussi ce principe dans mon défunt canard : tout critère esthétique mis à part, mes lecteurs trouvaient ça très pratique. Pour éviter d'en remettre une couche (de gras), je laissais les parenthèses en maigre (ce qui devait ressortir, c'était le texte en gras, pas les parenthèses).



Je suis d'accord que le gras peut avoir cet usage (ce que j'appelle un usage dans des ouvrages didactiques à des fins d'une manière ou d'une autre pédagogique, y compris pour la lecture rapide, comme vous dites si bien), n'empêche que la question du gras dans une parenthèse persiste à peu près inchangée : c'est à éviter en recourant à une formulation adéquates. Je m'aperçois qu'aujourd'hui on n'est pas mardi et, zut, je perds un jeu de mot fumeux; au fait, c'est le début du ramadan; ça me fait rigoler, car les Arabes ici, en ce moment, vu la longueur du jour, i risquent pas de perdre beaucoup de poids!). Par exemple, on sait que dans une certaine mesure (question surtout de différence quantitative de l'effet d'isolement et de mise en valeur) on peut remplacer les parenthèses par des virgules ou des tirets cadratin... Par exemple, lorsque vous ouvrez une parenthèse qui n'en finit pas, vous vous apercevez qu'il est toujours possible de la remplacer par une phrase autonome : par nature une parenthèse est nécessairement courte sinon le lecteur est frappé par son caractère anormal, même s'il ne sait trop dire pourquoi. Dans ce cas on passe à une phrase autonome, à une note infrapaginale, etc. L'inclusion de gras dans une parenthèse est manifestement aussi - il suffit de voir nos réactions rapides et nombreuses au message de Jacques André - un de ces cas dans lesquels le lecteur sent que quelque chose cloche. Il faut donc y remédier et le seul remède, à moins de décider de renoncer au gras, reste de faire usage des ressources de la syntaxe.

   (Tant pis pour les fautes, j'ai pas le temps de me relire.)

   Jacques Melot



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Philippe Jallon
AfricaMediaNews
http://www.panos.sn/f/bulletins/actus/index.html