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Message : Re: 99 Raisons Pour Réformer La Typo

(Olivier RANDIER) - Mercredi 26 Janvier 2000
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Subject:    Re: 99 Raisons Pour Réformer La Typo
Date:    Wed, 26 Jan 2000 20:50:34 +0100
From:    Olivier RANDIER <orandier@xxxxxxxxxxx>

>>Par exemple, moi, j'aimerais déjà en avoir une idée claire, avant de
>>commencer à le réformer. À moins évidemment qu'on ne me le réforme par
>>avance pour me le rendre accessible
>
>   Tu mets le doigt sur le problème -- qui rappelle furieusement celui de
>la poule et de l´oeuf.

Oui. Mettre en place une FAQ forcément imparfaite, ou attendre que JiPé
ponde son bouquin, qui la rendra obsolète -- dans vingt ans.

>   Mais on s´était dit, lors du Typothon d´il y a trois ans, qu´une base
>saine de travail pour la Liste serait le fameux _Lexique_ de l´I.N. (1),
>qu´on pourrait, paragraphe par paragraphe, commenter et agrémenter de nos
>remarques nourries au feu de l´action quotidienne.

C'est un peu mon idée, mais la démarche paragraphe par paragraphe me paraît
inadéquate. D'abord, beaucoup trouvent la structure de l'hyène (lexique de
règles) pas pratique et peu synthétique. Pour la même raison, certains
principes simples sont dilués dans la masse.
Le débat qu'on vient d'avoir sur les caps dans les titres d'ouvrages en est
un exemple : il m'a permis de me rendre compte qu'on peut regrouper un très
vaste ensemble de règles autour de la même distinction, soit cap au premier
mot, soit cap au premier substantif (et adjectifs/adverbes antéposés). Je
n'ai vu cette notion expliquée nulle part.
Cette distinction est en effet valable pour les titres d'oeuvres, mais
aussi pour les noms géographiques, d'organismes, etc. Je suis convaincu
maintenant qu'il serait beaucoup plus facile d'expliquer cet ensemble de
règles en partant de cette distinction, après avoir expliqué rapidement et
simplement sa justification (classement lexicographique, etc.). Et je pense
que le message passerait alors beaucoup mieux, parce que l'ensemble
semblerait moins arbitraire.
Disons qu'il faudrait se baser sur l'hyène, mais l'organiser comme l'ancien
Code CGC (usages des caps, des p. caps, des b.d.c., italique, etc.).
D'autant plus que l'hypertexte permettra quand même d'indexer comme pour
l'hyène, qui est pratique dans certains cas.
Évidemment, on peut se contenter d'énoncer et d'expliquer les principes de
base, et référer à l'hyène pour les règles particulières (ça m'économisera
de la saisie). Question quand même : la pagination n'a-t-elle pas varié et
ne variera-t-elle pas ?

>   Par exemple, que tel laboratoire pharmaceutique ne veut pas entendre
>parler de telle ou telle majuscule ; que tel magazine informatique africain
>veut de l´ital à tel endroit ; que tel quotidien andorran écrit telle chose
>autrement ; que les Suisses du sud-est du canton de Vaud mettent un trait
>d´union dans tel cas...

Faut peut-être pas trop exagérer. Par contre, je verrais bien un topo sur
ce que le compositeur devrait considérer comme négociable ou non.

>   Et bien sûr, cerise sur le gâteau, sous la plume de nos meilleurs
>pédagogues, le pourquoi de tous ces règlements si souvent abscons,
>saugrenus, insolites...

C'est pour moi l'essentiel. Sans explications argumentées, impossible de
contrer l'accusation d'arbitrarité. Et alors, autant pisser dans un
violon...

>PS. Est-ce qu´il y a des volontaires pour publier sur le Net leur
>« marche » maison ? Ou serai-je le premier à le faire (ce qui correspond
>quasiment à baisser son pantalon en public) ?

En tant que mercenaire, je n'ai pas de marche, j'applique l'hyène autant
que possible. Quand j'ai un doute, je demande ici. Et quand le correcteur
me désavoue, j'obtempère.

Olivier RANDIER -- Experluette		mailto:orandier@xxxxxxxxxxx
	http://technopole.le-village.com/Experluette/index.html
Experluette : typographie et technologie de composition. L'Hypercasse
(projet de base de données typographique), l'Outil (ouvroir de typographie
illustrative).