Re: Seconde partie : Ligatures

[Franck Pommereau <Franck.Pommereau@xxxxxxxx>]

Michel Bovani :
> >J'en déduis que les étudiants sont insensibles à la typo
> 
> Remarque que personne n'a jamais rien fait pour qu'ils y soient sensibles...

Je recense quand même Jacques André, Eddie Saudrais, toi et moi. Je
suis sûr qu'on peut aussi ajouter tous les enseignants qui fréquentent
cette liste.

Cela dit, je te rejoins quand tu souhaites une institutionnalisation
de cet enseignement.

Eddie Saudrais :
> Je suis beaucoup plus déçus par celle des collègues. La plupart s'en
> foutent royalement. Ils ne comprennent pas qu'on se préoccupe de ce
> genre de choses. J'entends même « mais quel gâchis, de passer tout ce
> temps à réfléchir... pour faire ça ! »

Ça c'est sans doute le plus pénible. Sans compter les « Mais pourquoi
tu te fais [censuré] pour des trucs qui ne vont même pas être lus. »
(Paradoxe que je n'ai pas encore résolu. :-)

Olivier RANDIER :
> Si, au secondaire, des étudiants ne comprennent pas la signification
> d'un italique ou d'une majuscule, c'est qu'on ne leur a pas appris
> les fondamentaux de la lecture.

Ou comme le faisait remarquer mon cher directeur : « N'oubliez pas
qu'une bonne partie de nos étudiants ne sont pas bilingues. » Et il ne
parlait pas de la maîtrise de l'anglais...

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J'envisage depuis quelques temps d'utiliser une approche programmation
littéraire¹ pour les cours de programmation. Ne criez pas, je ne
souhaite pas passer par WEB et TeX bruts de décoffrage, mais
encapsuler tout ça dans une couche plus digeste. Mon idée est double,
montrer l'équivalence en terme d'importance du programme lui-même et
de sa documentation, et aussi (ce qui concerne plus la liste),
utiliser la forme imprimée du programme, toute belle et obtenue à peu
de frais, comme une sensibilisation à la typo.

Quelqu'un a-t-il déjà tenté une expérience similaire ? J'ai bien
trouvé quelques articles là dessus mais les approches proposées sont
un peu radicales.

En fait, en dehors du problème technique qui consiste à fournir un
système de programmation littéraire facilement accessible, je
m'interroge sur la portée d'une telle chose :

 - avoir un beau document au final est-il une carotte suffisante pour
   que les étudiants documentent leur code (hors charte) ;
 - avoir à faible coût (en terme d'effort à fournir) un beau document
   est-il suffisant pour que les étudiants se demandent pourquoi il
   est beau, comment le rendre plus beau, comment reproduire les
   conditions qui font un beau document à tout autre document, etc.

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¹ programmation littéraire : façon de programmer où le code du
programme et sa documentation sont donnés ensemble. On utilise ensuite
des outils pour produire d'une part le code compilable et de l'autre
une version papier (en passant le plus souvent par TeX). Le système
d'origine à été pondu par Knuth pour écrire la version 3 de TeX et il
s'appelait WEB (pas grand chose à voir avec WWW).

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Franck Pommereau : Franck.Pommereau@xxxxxxxx
          http://altern.org/fp
    "It's not a bug, it's a feature!"