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Message : Re: Marque de cahier de reliure 203B [fut : Re: .../...]

(Jacques Melot) - Jeudi 07 Septembre 2000
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Subject:    Re: Marque de cahier de reliure 203B [fut : Re: .../...]
Date:    Thu, 7 Sep 2000 08:33:26 +0000
From:    Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>

 Le 7/09/00, à 3:49 +0200, nous recevions d'Olivier RANDIER :

[Jacques Melot :]

> Je viens d'y jeter un coup d'oeil et m'aperçois que parmi les marques de cahier en reliure (cf. Curiosités typographiques), on a inclus (caractère 203B) un signe nommé « marque de référence » (signe multiplié avec un point dans chaque angle) avec la synonymie suivante :
>
>= komé japonais
>= séparateur de paragraphes ourdou
>= marque de cahier en reliure
>x (signe tibétain ku ru kha bzhi mig can - 0FBF)
>
> sans remarquer que ce signe est la forme originelle, byzantine, de l'astérisque, un signe bien connu des paléographes et qui, avec l'obèle, servait à indiquer les manques ou les passages interpolés dans les manuscrits.


[Olivier Randier :]

Bonne remarque, mais il faut bien reconnaître que la paléographie n'est pas la préoccupation première d'Unicode, qui a pour but de coder les langues vivantes.



[J. M. :]

... ou ne serait-ce pas plutôt « ce » qui est susceptible d'être imprimé ? Le symbole dollar, par exemple et, plus encore, le signé d'addition, etc., ne sont pas les signes d'une langue précise, ni même de toutes les langues. Dans ces conditions, le grec ancien (comme le hittite, etc.) étant susceptible d'être imprimé, ne serait-ce que pour être enseigné, mais aussi pour publier des éditions bilingues classiques, ou des textes plus ou moins savants, l'étymologie dans les dictionnaires, etc., au point d'être dans notre aire sûrement plus courante que la devanagari, y a sa place naturelle. De proche en proche, les runes (qui sont utilisées aussi dans les ouvrages traitant du vieux germanique, en parallèle avec leur translittération), et donc, en fin de compte, tous les signes. Et puis, pour en revenir à notre point de départ, est-ce que « marque de cahier en reliure », qui n'est pas précisément une lettre d'un alphabet, sert à « coder les langues vivantes » ?

   Jacques Melot



Dans ce cadre, on peut d'ailleurs se demander l'intérêt de la présence des runes, dont les seuls utilisateurs modernes sont, je pense, les joueurs de Donjons et Dragons... Bon, il y a aussi le grec ancien, mais celui-ci étant encore étudié couramment au secondaire dans toute l'aire occidentale (même si son enseignement est menacé chez nous), sa présence est nettement plus justifiée.

Olivier RANDIER -- Experluette		mailto:orandier@xxxxxxxxxxx
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Experluette : typographie et technologie de composition. L'Hypercasse (projet de base de données typographique), l'Outil (ouvroir de typographie illustrative).