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Message : Re: Baskerville

(Thierry Bouche) - Lundi 16 Avril 2001
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Subject:    Re: Baskerville
Date:    Mon, 16 Apr 2001 18:35:33 +0200
From:    Thierry Bouche <thierry.bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>

Alain Hurtig a écrit :
> Regarde donc le nombre
> imposant de néo-garaldes, et la quasi-absence de néo-réales (Times
> mis à part, mais ce n'est pas un titre de gloire).


ben, les néo-réales n'existant pas, ça ne me choque guère : il y a les
néo-baskerville que sont les didones, et les néo-aldus que sont la
plupart des réales. Et toc !


> On ne saurait mieux dire. Mais tu m'embêtes, parce que je vais devoir
> réécrire mon brouillon (ou bien te pomper intégralement, si tu me le
> permets).

Fais ce qu'il te plaît, mais ne retombons pas dans cette maladie de la
liste : Alain est le seul qui fasse quelque chose, mais de par sa trop
grande humilité il met tout cela en discussion, et chacun tente
finalement de mettre son propre texte à la place du sien...

> 
> >Une fois Baskerville publié, il ne reste plus qu'aux
> >Didot, Walbaum et autres Bodoni à radicaliser la nouvelle architecture
> >de la lettre introduite par Baskerville, et à modifier les empattements.
> >
> Là, pas d'accord : Baskerville reste dans la réale, et c'est Didot et
> Bodoni qui font la rupture absolue, le détachement définitif de la
> lettre et de la main qui la trace.


Ce dont je parlais, c'était l'anatomie de la lettre (proportions, «
squelette »), je dis qu'il y a une espèce de continuum entre l'écriture
vénitienne et la plupart des réales, qui n'ont fait que « rationaliser »
certaines caractéristiques (axe vertical, alignement des hampes et des
caps...). Je dis que Baskerville utilise un schéma différent, et que
c'est ce schéma qu'on repris les didones, mais aussi Univers, en
l'habillant différemment. Il y aurait peut-être une autre lignée «
géométrique », qui unirait les Grandjean au Futura ; sans oublier les
gothiques qui donnent les premières linéales... Bref, c'est bien beau
d'avoir une classification historique linéaire, mais elle ne rend pas
compte des ruptures, du génie qui ne crée pas toujours par
différenciation ou adaptation, mais qui forge parfois de l'inoui.

th.