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Message : Re: Baskerville (bernard dechanez) - Dimanche 15 Avril 2001 |
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Subject: | Re: Baskerville |
Date: | Sun, 15 Apr 2001 20:52:35 +0200 |
From: | bernard dechanez <bernard.dechanez@xxxxxxxx> |
> Je suis en train d'essayer d'écrire une sorte d'éloge du > Baskerville... Toute aide est la bienvenue, particulièrement des > suggestions sur les URL qui vont bien et sur lesquelles je pourrais > faire des liens. > > D'autre part, j'aimerai faire une comparaison entre le Baskerville et > une réale classique. Le Baskerville que je veux célébrer est celui de > Monotype, le seul que je connaisse qui ressemble à peu près à la > police du grand John. À quelle réale le comparer ? Le Times est > beaucoup plus tardif, le Caslon d'Adobe, très beau, est très > garaldisant (normal ! et puis il n'est pas d'époque), le Fournier de > Monotype trahit trop la police d'origine... Quelqu'un a une idée ? Votre initiative de l'éloge du Baskerville me plaît beaucoup. Ma première recherche m'a rappelé ce que Jan Tschichold en disait en 1948 dans son ouvrage «Ausgewähte Aufsätze über Fragen der Gestalt des Buches und der Typographie», paru chez Birkhäuser Verlag à Bâle. Une traduction française de l'ouvrage est parue aux Editions Allia, à Paris, en 1994, sous le titre « Livre et Typographie ». Citation, page 26 de l'édition française : « Chaque imprimerie devrait avoir au moins un représentant du caractère romain de la Renaissance (caractère qualifié généralement et à tort de « médiéval ») et de l'italique correspondante, dans tous les corps à partir de 6 points et plus, y compris les corps 9 et 14, jusqu'au maximum de 72 points, puis un bon gothique, également de tous les corps au moins jusqu'à 36 points. La possession d'un romain plus récent (par exemple le Bodoni) me semble moins indispensable que celle d'un romain de style de transition (par exemple le Baskerville) ; il n'y a toutefois rien à objecter contre le romain de Walbaum, d'autant plus que, par sa discrétion, il est supérieur au Bodoni... » Lorsqu'en 1946, il fut appelé en Angleterre pour y renouveler l'aspect des Penguin Books, Jan Tschichold a fait un très large usage du Baskerville. Jusqu'à nos jours, les éditions en langue anglaise ont maintenu et reconnaissent toujours les grandes qualités de ce caractère. Son usage en Grande-Bretagne est aujourd'hui encore omniprésent non seulement dans l'édition en général, mais aussi dans les revues et les périodiques. Une récente visite au Design Center à Londres m'a confirmé cette impression. Je suis persuadé que le typographe Tschichold a été celui qui en a fait sans aucun doute l'utilisation la plus brillante dans ses mises en pages. Ainsi, grâce à la qualité de ses travaux, il a certainement favorisé une grande diffusion du Baskerville dans les pays anglo-saxons en général. Bernard Déchanez, Domdidier (Suisse)
- Re: Baskerville, (continued)
- Re: Baskerville, Thierry Bouche (16/04/2001)
- Re: Baskerville, Alain Hurtig (16/04/2001)
- Re: Baskerville, Thierry Bouche (16/04/2001)
Re: Baskerville, bernard dechanez <=
- Re: Baskerville, Alain Hurtig (16/04/2001)
Re: Baskerville, Jean Fontaine (16/04/2001)
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- Re: Baskerville, Lacroux (17/04/2001)
- Re: Baskerville, Alain Hurtig (17/04/2001)