Archive Liste Typographie
Message : Re: Abréviation des prénoms

(Jacques Melot) - Lundi 22 Octobre 2001
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    Re: Abréviation des prénoms
Date:    Mon, 22 Oct 2001 20:15:16 +0000
From:    Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>

 Le 22/10/01, à 15:11 -0400, nous recevions de Aurel Ramat :

A 19:20 01-10-22 +0200, vous avez écrit :
Extrait du livre d'Albert Doppagne, Majuscules, abréviation, symboles et
sigles. Éd. Duculot, Paris - Louvain-la-Neuve, 1991,


Les prénoms sont abrégés, en général, par l'initiale en majuscule suivie d'
un point abréviatif.
A. pour André, J. pour Jacques, M. pour Marcel, etc.

Quand le prénom commence par un digramme (groupe de deux lettres
représentant un seul son), on garde les deux lettres.
Ch. pour Charles, Gh. pour Ghislain, Ph. pour Philippe, Th. pour Thérèse,
etc.

Quand le prénom commence par une consonne suivie des lettres L ou R, on
conserve ces lettres. Même règle pour un digramme suivi de ces lettres.
Br. pour Bruno, Cl. pour Claire, Fr. pour François, Fl. pour Florent, Chr.
pour Christian, etc.

Les prénoms composés s'abrègent en conservant le trait d'union.
J.-M. pour Jean-Marie, J.-Fr. pour Jean-François, etc.


----- Original Message -----
From: Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>
To: <typographie@xxxxxxxx>
Sent: Monday, October 22, 2001 12:12 PM
Subject: Abreviation des prenoms


     Chers collègues,

      quel est l'usage en France en ce qui concerne l'abréviation des
 prénoms, je ne trouve d'indication sur cette question ni dans le
 Lexique ni dans le Ramat. L'écriture « Ph. », pour Philippe, est-elle
 admise ou seule l'initiale est-elle admissible en cas d'abréviation ?

     Jacques Melot

Je suis d'avis que l'abréviation de tous les prénoms simples devrait
s'écrire en une initiale, suivie d'un point abréviatif. En effet « Ph. »
peut signifier Philippe ou Philibert. « Th. » peut signifier Théophile,
Thomas ou Théodore. Donc la précision n'est pas apportée avec deux lettres.
Je pense aussi que les prénoms composés devraient s'abréger chacun en une
initiale et trait d'union : « J.-M. » pour Jean-Marie ou Jean-Michel, et
« J.-F. » pour Jean-François ou Jean-Ferdinand.
En général, il vaut mieux s'efforcer de ne pas abréger le prénom, sauf en
cas de manque de place évident.

	Aurel Ramat

--------------------------------------
   Aurel Ramat
   (514) 499-1142
   ramat@xxxxxxxxxxxx
   pages.infinit.net/ramat/
--------------------------------------


Parfait, je vois que l'opinion de ceux que se sont exprimé à propos de la question posée converge dans l'ensemble vers des conclusions semblables. J'adopterai donc sans trop d'arrière pensées la méthode qui consiste, dans le jargon que j'ai employé aujourd'hui, à n'utiliser que l'initiale s. str. des prénoms, en dehors des cas, bien sûr, où ils seront écrits au long. Je reste cependant ouvert à toute remarque supplémentaire.

En cherchant la réponse à ma question initiale, mes yeux sont tombés sur une règle en usage à l'imprimerie nationale et que me laisse pensif :

« Les prénoms français ou francisés se lient par des traits d'union » (Lex. règles typogr. Impr. nat., 3e éd., p. 151)

et les exemples suivants sont donnés :

   « Louis-Charles-Alfred de Musset ou L.-C.-A. de Musset »
   « les frères Jacques-Louis, Guillaume-Charles Grimm »

(ce qui montre en passant que Charles est réduit à C. et non à Ch. dans l'usage de l'I.N.)

Ceci est tout à fait curieux et présente un inconvénient important qui saute aux yeux : si l'on applique une telle règle, comment distinguer « Jean-Jacques Nicole Hudebine » (prénom composé suivi d'un prénom simple) de « Jean Jacques Nicole Hudebine » (trois prénoms simples) ?

   Jacques Melot