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Message : Article de Ponnot (etait: Classification des caracteres)

(Alain Hurtig) - Mercredi 23 Janvier 2002
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Subject:    Article de Ponnot (etait: Classification des caracteres)
Date:    Wed, 23 Jan 2002 07:13:10 +0100
From:    Alain Hurtig <alain@xxxxxxxxxxxxxx>

At 10:59 + 0100 22/01/02, Jacques Andre wrote :
>J'ai aussi cette revue, et ai donc scanné
>
Merci, parce que cet article est vraiment passionnant (mais je doute qu'il
aide O. Nineuil dans sa quête ;-)).

J'avais oublié le « détail » de Vox omettant à la fois les Frakturs et les
écritures métèques (surtout juives...) Le refoulement de Vox fonctionnait
quand même assez bien ;-).

Cela étant, à lire de détail de ces essais, on comprend mieux pourquoi la
classification de Vox s'est imposée (mis à part l'argument d'autorité de
Lure), et aussi pourquoi elle tend à disparaître de la pratique quotidienne.

Elle s'est imposée parce qu'elle est simple et facile à retenir (le Codex
80 est séduisant sur le papier, mais c'est un casse-tête chinois, les
autres classifications ont tant d'entrées et de rubriques que l'effort de
mémorisation est rendu impossible). Elle s'est aussi imposée parce qu'elle
repose sur des critères suffisamment fins, contrairement à celle de
Thibeaudau - Ponnot explique bien comment cette dernière n'a pas résisté à
l'épreuve des faits.

Mais la faillite de la classification Vox-Atyp, et peut-être de toute
classification, c'est qu'elle ne parvient pas à rendre compte du
foisonnement typographique du XXe siècle, et spécialement de la fin de
celui-ci. La multiplication des supports, l'explosion des tendances
graphiques, tout cela a créé une telle variété de caractères qu'on ne peut
les mettre dans aucune des « classes » de Vox, sauf dans un grand
fourre-tout qui ressemble à une poubelle (on y rangera tout ce qui ne
convient pas au livre !)

Il me semble que j'avais déjà noté sur la liste que si les graphistes
ignoraient les classifications, c'est peut-être parce que celles-ci
méprisaient les créateurs !

----------
Petit retour sur l'interview du Nouvel Obs'. Je me demande si le
journaliste ne s'est pas tout bonnement payé la fiole de sa belle (mais
ignorante) interlocutrice !
-- 
« Quand on n'a plus rien à désirer, tout est à craindre ; c'est une
félicité malheureuse. La crainte commence où finit le désir. »
   Baltasar Gracian, L'homme de cour.