Archive Liste Typographie
Message : Re: D'alpha ou de alpha ?

(Didier Pemerle) - Jeudi 24 Janvier 2002
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    Re: D'alpha ou de alpha ?
Date:    Thu, 24 Jan 2002 17:44:25 +0100
From:    Didier Pemerle <didpem@xxxxxxxxxxx>

Dans son courrier, Jacques Andre a écrit :

« >         Ainsi, on écrirait « D'alpha à oméga »,
«
« d'autant que « l'alpha et l'oméga » a une certaine connotation !

	C'est d'ailleurs l'expression qui m'a fait songer à cet exemple...

« Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai envie de dire que si on parle
de lettres on a
« plutôt tendance à les mettre entre guillemets (ou toute autre
attribut typo),
« par exmple le « a » et le « µ » (ou bien le nu, donc l'alpha et l'arrobase)

Pourquoi « le « a » » et pas « l'« a » », justement, alors que l'élision
devrait tout autant se faire ?

« >mais si au lieu du
« > mot, on met la lettre grec (dans un texte scientifique, par exemple) ?
« Je pense que là c'est un problème de rédaction. Où bien tu parles
de l'angle @
« (proncer alpha), ou bien tu dis si @ = 3,14, mais je ne vois pas
d'usage de «
« l'@ » (ton exemple de « de alpha à omega » ne me convainc pas ! je
veux dire que
« je ne suis pas du tout choqué par une expression du type « si
theta varie d'@ à
« µ) ). T'as pas mieux comme exemple ?

Justement, c'est ça l'exemple : je ne suis pas choqué non plus par
« Soit @ [...] En déduire la valeur d'@ », mais visiblement
ça choque certaines personnes qui préfèrent « ... la valeur de @ ».

En fait, vu comme ça, j'ai l'impression que cela revient, pour ce cas
précis où la lettre est une notation, au même type de problème que des
variables en début de phrase - que fait-on de la majuscule ? - ou
l'accord avec la lettre isolée (« Soit f la fonction [...] donc f est
compris(e) entre [...] »), que l'on peut toujours résoudre en rajoutant
« la valeur de la pente @ », mais qui finit par faire moins fluide
quand la notation revient souvent (sans parler des contraintes de
place qui peuvent apparaître). D'un autre côté, si cela heurte le
lecteur (mais pas tous), la fluidité y perd aussi. Où situer le
compromis ?

Maintenant, quand il s'agit de lettres pour elles-mêmes..

Mon avis et ma pratique, c'est ne pas élider quand la lettre désigne
elle-même, un élément de l'alphabet, la notation d'un phonème (le
"u"), mais d'élider quand le nom de la lettre désigne, par métaphore,
autre chose : l'alpha et l'oméga (l'origine et la fin dernière),
l'ABC de la lecture, le"O" d'O.N.G., etc.
Ça me paraît être l'usage général (au moins, de ceux qui font comme moi).
Cordialement.
Didier Pemerle