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Message : Re: box office de la fine

(Alain Hurtig) - Mardi 05 Février 2002
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Subject:    Re: box office de la fine
Date:    Tue, 5 Feb 2002 06:27:01 +0100
From:    Alain Hurtig <alain@xxxxxxxxxxxxxx>

At 11:39 +0100 4/02/02, Thierry Bouche wrote:
>Soit dit tout à fait entre nous, je crains que la PAO ne
>soit la linotype contemporaine : tout le monde l'a adoptée pour des
>questions d'efficacité, mais personne ne l'aime.
>
Sauf que, avec la plupart des logiciels, on peut faire des choses
extraordinaires et d'un raffinement inouï, qui étaient impossibles à
obtenir auparavant, quelque soit le mode de composition d'un texte et d'une
page. Soit parce que c'était trop long eet trop cher, soit parce que
c'était quasiment impossible à réaliser.

Ce qui fait que la PAO, c'est l'auberge espagnole - il n'y a qu'à regarder
les imprimés qui nous tombent sous les yeux tous les jours. Du très pire à
l'éblouissant.

Mon sentiment est que c'est moins dû aux logiciels qu'au moteur de
composition, c'est-à-dire à PostScript. Qui contient tendanciellement
_absolument tout_ pour faire ce qu'on veut (et même parfois ce qu'on ne
veut pas ;-)). PostScript est devenu pratiquement invisible à la plupart
des usagers (sauf peut-être aux flasheurs, et encore... pour eux, c'est
surrtout une source d'emmerdements) mais tout est dedans, il n'y a qu'à
piocher. Ce n'est pas seulement que PostScript est plus puissant que la
compo froide, chaude, ou photonesque. C'est simplement que c'est autre
chose, un autre monde, d'autres pages : c'est pour ça que je pense que
Warnock est aussi grand que Gutenberg, et largement aussi important que lui
dans l'histoire de l'écriture.

-- 
« Quand on n'a plus rien à désirer, tout est à craindre ; c'est une
félicité malheureuse. La crainte commence où finit le désir. »
   Baltasar Gracian, L'homme de cour.