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De : Martin L'Allier <m.lallier@xxxxxxxxxxx>
À : <typographie@xxxxxxxx>
Objet : [typo] Règles typo pour le latin
Date : Mar 27 mai 2003 13:55
Bonjour,
Saurait-on me recommander un livre ou une source dinformation sur les règles typo du latin? Merci!
Je me suis assez souvent posé la question. Notamment, si la capitale est nécessaire devant les noms propres, à la place de la majuscule, on peut se demander si elle l'est toujours à l'initiale des noms de peuples (galli, graeci), à l'initiale des monuments (ara pacis). En fait, je n'ai trouvé nulle part de règle orthotypographique, ce qui peut sembler étrange, vu la longue histoire commune de l'imprimerie et du latin en Europe. Conseiller le bon sens, c'est largement faux derche, et cela veut dire, dans 97 pour cent des cas, débrouillez-vous.
En revanche, s'il s'agit d'ouvrages de botanique, de zoologie ou de taxinomie, les règles sont très strictes et bien connues (de ceux qui les appliquent).
Ma marche personnelle consiste à comprendre pourquoi tel ouvrage qu'on me donne à préparer comporte une nombre notable de locutions, noms et textes latins. La plupart du temps, il s'agit d'histoire ou d'archéologie. Dans ce cas, je place les capitales (peuples, monuments, divinités) comme en français, histoire de bien marquer la correspondance des appellations. Mais comme, dans les appellations latines, le substantif et l'adjectif n'ont pas nécessairement la même position relative qu'en français, je me contente, tant que n'a pas l'air idiot, tant que ça montre qu'un oeil plus ou moins vigilant est passé par là, de mettre la capitale au premier terme d'une appellation (Ara pacis), alors qu'en français, on écrira plutôt "autel de la Paix".
Pour ce qui est de la ponctuation, seule la marque de fin de phrase (point) est nécessaire, comme l'a bien fait remarquer un correspondant. La syntaxe, le sens même de la phrase sont normalement assez explicites pour qu'on n'ait pas besoin de point d'interrogation ou d'exclamation. Idem les guillemets.
Voilà ma science. Elle est maigre parce que sous-alimentée. Restaurateurs bienvenus.
Cordialement.
Didier Pemerle
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