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Message : Re: [typo] Re: Re: Re: Fw: Re: [langue-fr] Re: Re: Re: Qu'est-ce qui pousse les traducteurs ou les éditeurs ?

(Patrick Andries) - Mercredi 16 Juillet 2003
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Subject:    Re: [typo] Re: Re: Re: Fw: Re: [langue-fr] Re: Re: Re: Qu'est-ce qui pousse les traducteurs ou les éditeurs ?
Date:    Wed, 16 Jul 2003 11:27:46 -0400
From:    "Patrick Andries" <hapax@xxxxxxxxxxx>

----- Message d'origine ----- 
De: <fidelite@xxxxxxxxxxx>


> >En français pour je ne sais quelle
> >raison
>

[Contexte un peu court...]

>
> Beh parce que c'est un mot qui n'est pas français précisément. Il n'est
pas question, que je >sache, de vouloir réformer la langue française en
changeant les ch en sh

Certains veulent bien l'utiliser pour des noms communs (yiddish) français
aujourd'hui...

>Il est question de transcrire des mots étrangers.

Oui, donc dans un alphabet différent.

>Cela ne me gène absolument pas qu'ils ne suivent pas les règles du
français, puisqu'ils sont >étrangers.

Le problème c'est qu'à force d'usage certains deviennent aussi fréquents que
beaucoup de mots du dictionnaire.

> Ce sont de fausses exceptions.

Intéressante distinction (sophistique ?).

> Doit-on écrire Bouche sous prétexte que Bush ne suit pas les règles du
français ?

Mais voilà, on exclut les noms de personnes véritables écrits dans le même
alphabet (il n'y a donc pas transcription). Enfin, il y a des exceptions
quand on réécrivait justement tous les noms : César, Guillaume d'Orange,
Machiavel, etc.

Maintenant pour la Cossovie (forme traditionnelle française de
l'«international» Kosovo, 9 occurrences dans Google), il s'agit d'un nom de
lieu. Les noms de lieu communs s'écrivent souvent à la française (Londres,
Rome, Athènes) même s'ils sont écrits dans le même alphabet. Je pense
simplement que Kosovo s'est imposé parce que, d'une part, on a oublié «
Cossovie » et, d'autre part, parce que c'était la solution de « facilité »
(il suffisait de copier les dépêches américaines ou les panneaux routiers en
deux écritures de l'endroit) et que des esprits qui décident pour nous
pensaient qu'ils n'étaient pas graves d'introduire un s là où le français en
prendrait deux (*)...

Tiens, je me demande si on va commencer à écrire Kosovë dans la presse genre
Libération qui aime faire ère post-locomotive-à-vapeur en adoptant les
graphies « internationales ».

P. A.

(*) Le Monde s'émerveillera bien sûr (articles il y a plusieurs années) sur
le dynamisme de l'espagnol ou du portgugais qui phagocytent les mots
étrangers, les adaptent à leur graphie, prononciation ou les traduisent
(exemple donné : perritos caliente, on se moquera bien sûr du même souffle
des Québécois qui diront chiens chauds pour hot dogs).

>
> Jean-Marie Schwartz
>
>
>
> >(fainéantise ou obstination) on ne met qu'un seul s, et on doit
>
> >réinventer une exception à la règle qui dit que s entre deux voyelles
>
> >est voisée.

Il faut savoir ce que l'on veut : inventer de nouvelles exceptions « le son
/s/ ne prend qu'un s dans les noms étrangers suivants...», adapter les mots
étrangers fréquents pour ne pas augmenter le nombre d'exceptions (mettre
deux s) ou simplifier l'orthographe français (un seul s pour le son /s/ et z
pour le son /z/), mais voilà les partisans de l'imposition des graphies
étrangères (on change donc le système graphique doucement) sont parfois les
plus farouches opposants à la simplification de l'orthographe française
d'origine (on n'évolue pas ici), le culte de la graphie « étymologique» sans
doute.

re-PA




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