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Message : Re: [typo] Especes d'espaces...

(Thierry Bouche) - Lundi 09 Août 2004
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Subject:    Re: [typo] Especes d'espaces...
Date:    Mon, 9 Aug 2004 16:17:44 +0200
From:    Thierry Bouche <tbouche@xxxxxxx>

Le vendredi 6 août 2004 à 10:16:53, Alain écrivit :

AH> [Espace invaraibale après un tiret de dialogue]

AH> Ce qui serait chic, ce serait de pouvoir définir dans les feuilles de style
AH> quelque chose comme : « Le paragraphe commence par tels signes de telle ou
AH> telle police », en précisant le nombre de signes. ID sait faire ça, je crois
AH> (mais pas sûr qu'ID gère cette histoire d'espace invariable). Je présume qu'en
AH> TeX ça ne pose pas de problèmes particulier.

effectivement, en tex en peut soit décider qu'un certain nombre de
choses se produisent au début de chaque alinéa, soit utiliser un
environnement de liste. Dans le premier cas, on modifie localement les
paramètres et le tiret + espace se mettra automatiquement au début de
chaque réplique (pas forcément idéal pour la relecture de la
« copie ») ; dans le second, on insère une commande qui dit qu'on
change d'interlocuteur (ce qui permet en particulier d'avoir des
répliques sur plus d'un alinéa) : du point de vue de la saisie, c'est
pas très différent par rapport à faire les choses à la main !


AH> Il est vrai que je pensais à l'utilisation des fines et à leur
AH> rétrécissement/élargissement. Mais fines ou espaces-mots insécables,
AH> l'élargissement excessif donne des résultats catastrophiques (et le
AH> rétrécissement trop fort des résultats simplement disgracieux) par exemple dans
AH> des colonnes étroites. Pour faire rentrer le texte, le logicie joue sur les
AH> intermots, lesquels sont différents de ligne en ligne - et si une espace qui
AH> suit un guillemet ouvrant est d'une taille nettement différente de l'espace qui
AH> précède le guillemet fermant à la ligne d'en dessous ou même trois lignes plus
AH> loin, ça choque terriblement l'oeil.

oui, d'où mes limitations sur la variabilité de l'espace en question.
testé sur pas mal de pages, je trouve ça satisfaisant.


AH> Le wysiwig n'est en rien un carcan, c'est simplement une façon de travailler qui
AH> est différente de la tienne

disons que ça cherche à annuler l'importante distinction entre la
copie préparée et l'épreuve (tout ce qu'on a pour ça, c'est l'option
qui affiche les caractères spéciaux). Et que ça n'est probablement ni
formateur, ni très efficace pour comprendre une anomalie.


>>Ensuite, tex fournit à ses utilisateurs
>>des dimensions extrêmement pratiques pour créer des blancs qui
>>survivent aux changements de corps ou de police
>>
AH> Et quid de la fine invariable de 1 pt, ou de 1,5 pt (indépendante de la police
AH> et de sa force de corps) ?

ben tu choisis ton unité quand tu fonds une espace. Tu as donc le
choix d'utiliser une unité absolue ou une unité relative à la police.
Tu peux évidemment les faire cohabiter. Même l'espace d'un point de
Méron selon JiDé (espace correspondant à la chasse du point dans la
police courante) se définit en deux coups de cuiller à pot, sans avoir
à imprimer ledit point en blanc !

>>Ensuite de cet
>>ensuite, il y a des dimensions infinies : fil et fill qui suivent les
>>règles d'arithmétique : fini + infini = infini (fill est infiniment
>>plus infini que fil, ça permet de mettre un blanc infini quelque part
>>dans une maquette et de l'écraser à l'utilisation).
>>
AH> Je suis un peu lent, sans doute, mais je ne comprend pas à quoi ça sert
AH> vraiment.

ça sert énormément : à centrer, mais aussi à décentrer de façon
consistante (tu mets un fil avant, et 2 fil après : ça te centre au
premier tiers, quelle que soit la place disponible) ; et tu as toujours
la possibilité de mettre un fill qui est plus fort et colle d'un côté
ou de l'autre.


>>Ensuite de tout
>>ça, tex stocke dans des registres les valeurs en cours d'utilisation,
>>comme par exemple toutes les métriques d'une police, or c'est chaque
>>police qui définit elle-même le bon usage qu'on doit en faire
>>
AH> Ensuite de tout ça, XP et ID font exactement la même chose, y compris les
AH> modifications de valeurs optimales et les paramètres d'élasticité en
AH> pourcentage.

mais ils te permettent de le modifier ou d'utiliser ces valeurs ? Pour
ID, c'est l'interface d'illustrator, qui te permet de modifier les
défauts, mais pas de façon cohérente pour toutes les polices que tu
pourrais charger dans ton document.


AH> Je présume qu'on peut même fondre la micro-fine que je réclame depuis si
AH> longtemps, avec pas d'élasticité du tout, et même lui demander de la mettre
AH> gentiment avant les appels de note sans que l'opérateur ait besoin de s'en
AH> préoccuper (une autre méthode est de crêner un chouia avant les appels, en
AH> pratique ça revient à duistribuer un peu de blanc).

oui.


>>Vu comme ça, c'est un peu effrayant,
>>
AH> Non, c'est très compréhensible. Je m'interroge simplement sur la plausibilité de
AH> la création d'une telle macro par l'opérateur moyen.

ça c'est un peu poussé. L'opérateur moyen sait très bien insérer un
vskip ou un hskip par-ci par-là pour obtenir le blanc qu'il veut.

AH> Je suppose qu'en pratique et dans la production industrielle, ça
AH> impose une sorte de division du travail que la PAO avait
AH> presqu'abolie : d'un côté l'ingénieur créé des macros, de l'autre
AH> l'opérateur les introduit (sans forcément bieen savoir ce qu'il
AH> fait ni à quoi ça sert).

oui, un studio tex efficace est toujours constitué d'un couple
saisie/gourou.


AH> [Valeur du cadratin et de l'espaace]

AH> Cadratin = force de corps est plus précis, je pense

disons que c'est la bonne définition

AH> - mais à l'inconvénient d'être disproportionné avec certaines
AH> polices - celles qui ont un tout oeil en particulier).

c'est juste que le corps n'est pas le plus petit interlignage qui
permet de caser les oeils de la police (comme on a l'air de le croire
très fort aux temps de la PAO), mais une valeur esthétique
(« designsize » en tex).


 Thierry