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Message : Re: [typo] lecture lointaine

(Jef Tombeur) - Jeudi 23 Décembre 2004
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Subject:    Re: [typo] lecture lointaine
Date:    Thu, 23 Dec 2004 19:12:00 +0100
From:    Jef Tombeur <jtombeur@xxxxxxx>

Patrick a écrit :

Un contraste trop violent peut nuire au discernement des contours.
Par ailleurs, il était obligatoire de limiter l'information à 5 mentions, soit 5 lignes d'un ou deux mots. Par exemple, cinq noms de ville indiqués à un carrefour. Ceci étant considéré comme le maximum mémorisable d'un simple coup d'¦il. La distance étant évidemment variable, une dimension a été fixée comme une valeur moyenne. En ville ou pour indiquer des lieux-dits, le caractère pouvait être plus petit, l'ital pouvait aussi être employé. Hélas, je ne me souviens plus de la règle...

Le plus gros pb., c'est surtout que, comme pour le métro ou d'autres lieux, la signalétique est décidée par des municipaux ou des gens de DDE en poste dans la localité ou le dpt. depuis des années et des années.

Un jour, je m'en ouvre à Georges Sarre, alors min. des Transports.
Évidemment, on avait pour lui la meilleure signalétique d'Europe.
Donc, j'appelle son chauffeur.
Et lui repose la question, un poil autrement.
Lui, poli, ne sachant qu'il allait contredire son employeur de ministre, renchérit sur le fait que si la signalétique était testée autrement, par des gens extérieurs aux localités ou départements, il ne perdrait pas autant de temps à préparer ses itinéraires. Et nous de nous gausser de Dijon, capitale régionale, où tous ceux qui voulaient rejoindre Besançon tournaient et tournaient en rond, n'imaginant pas qu'il fallait suivre d'abord la direction de Genève (pour une capitale régionale telle Dijon, hors Paris ou Genève, toute autre capitale de région devait sans doute être ignorée, comme pour les maires de villages qui, ne pouvant piffer le maire du village voisin, n'indiquent jamais le village voisin, mais un plus lointain).

Je confirme effectivement la limite de cinq.
J'avais tenté d'enquêter un peu sur la chose.
On peut aussi évoquer, pour la signalétique de monuments historiques ou à caractère culturel, la plus large liberté d'emploi de polices. Ainsi de la police Beaune (d'un auteur de manuel typo bien connu de chez Pyramyd, Lyonnais, Damien Gautier pour ne pas le nommer). Et je pense très sérieusement qu'une police avec empattements bien ouverte peut très bien convenir pour de la signalétique.

Lors de l'ATypI-Lyon 98, il y avait eu un canular à propos d'une police de signalétique routière. Mais je ne sais plus où trouver la référence en ligne...