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Message : Re: [typo] Patronymes à cap. accentuées... (Jacques Melot) - Lundi 20 Juin 2005 |
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Subject: | Re: [typo] Patronymes à cap. accentuées... |
Date: | Mon, 20 Jun 2005 14:43:41 +0000 |
From: | Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx> |
Le 20/06/05, à 15:23 +0200, nous recevions de Thierry Bouche :
Le lundi 20 juin 2005 vers 14:53:38, Bruno Perea écrivait : B> Jef Tombeur wrote:Ou l'assos « Mon nom accentué ».B> Existe-t-il une association contre l'accentuation abusive des noms B> propres d'origine étrangère ? sans parler de l'accentuation des noms propres d'origine française ! (à mon avis, nous sommes tous solidaires dans cette histoire : aussi bien les André qui ne s'appellent pas Andre, que les Andre qui ne s'appellent pas André : si l'habitude est prise de toujours accentuer les patronymes, quel que soit le contexte et la forme de l'écriture de ce patronyme, tous les individus dotés de patronymes seront gagnants, ça fait tout de même du monde !) B> Mon patronyme d'origine espagnole n'a pas à être affublé d'accents B> aigus sur les 'e'... Que pensez-vous de Borgès, Tapiès, etc. ? Il semble qu'on en revienne, l'inconvénient -- mais en est-ce un ? -- étant que ceux qui n'ont pas leur notoriété sont immédiatement prononcés à la française.
Tout cela se discute et n'a rien d'évident du tout. (D'ailleurs, le nom des étrangers de grand prestige est aussi francisé, Alexandre le Grand, Léonard de Vinci, Jean-Sébastien Bach, Napoléon, etc.) Changer de nationalité, n'est pas qu'une simple formalité. C'est même quelque chose que l'on doit prendre très au sérieux, car cela implique le partage des moments difficiles de sa nouvelle nation, telle la solidarité en cas de guerre, notamment contre son pays d'origine.
Alors pourquoi ne pourrait-on pas franciser les noms ? De toute manière on n'y coupe pas lorsqu'il s'agit de noms écrits à l'origine dans un système d'écriture différent du nôtre, où même identique au nôtre, mais comportant des lettres ou des caractères diacritiques étrangers au nôtre. Il n'y a pas à aller chercher loin pour ça : le ñ espagnol, le l barré polonais, le á tchèque, le å scandinave, etc. Tout cela est transcrit ou translittéré d'office. S'il n'en va pas nécessairement de même de voyelles accentuées admises également en français (é ou à, par exemple), il serait pourtant logique de le faire aussi dans ce cas.
Une dernière précision. Lorsqu'on change de nationalité pour acquérir la nationalité islandaise, on doit non pas accepter que son nom soit translittéré, mais carrément de changer de nom, prenant un prénom islandais correspondant à notre sexe et l'accompagnant d'une indication de filiation (fils de ou fille de, c'est-à-dire un prénom au génitif - celui du père ou celui de la mère - avec pour suffixe -son pour les hommes et -dóttir pour les femmes). Avec environ cinq mille prénoms masculins islandais disponibles et autant de prénoms féminins, vous n'aurez que l'embarras du choix pour vous forger un nom, qui plus est, très romantique. Si vous vous appelez Henri et que votre père est prénommé Erik, vous pourrez choisir de vous appeler Henrik Eriksson, ce qui minimisera le changement, mais si vous avez le « malheur » de vous appeler disons... Kosaku Yosida, eh bien il faudra faire avec un Röngvaldr Skarphéðinsson quelconque. Si un suédois de nom Ragnar Ragnarsson devient islandais, il n'aura pas besoin de changer de nom, puisque Ragnar est aussi islandais, mais sa soeur, Sigrid Ragnarsson, par exemple, pourra au mieux devenir Sigriðr Ragnarsdóttir ou Sigriðr xxxdóttir, si le prénom de son père xxx se laisse islandiser. Même chose si c'est toute une famille (de nationalité quelconque) qui devient islandaise. Partant d'un nom de famille homogène pour tous ses membres, ceux-ci le perdent au profit d'un patronyme (ou matronyme au choix), circonstances qui, aux époques puritaines, font que les Islandais ont souvent de grosses difficultés dans les hôtels (se voyant opposer un refus d'hébergement), le nom du père et de la mère étant formés à partir de ce qui est pris pour des noms de famille différents, idem pour les enfants qui ne portent pas le « nom de famille » du père. Etc.
Non, vraiment, croyez-moi, avec un nom comme Perea, vous faites décidément partie des privilégiés !
Jacques Melot
-- Cordialement, Thierry
- RE: [typo] Patronymes à cap. accentuées..., (continued)
- RE: [typo] Patronymes à cap. accentuées..., Jef Tombeur (20/06/2005)
- Re: [typo] Patronymes à cap. accentuées..., Bruno Perea (20/06/2005)
- Re: [typo] Patronymes à cap. accentuées..., Thierry Bouche (20/06/2005)
- Re: [typo] Patronymes à cap. accentuées..., Jacques Melot <=
- Re: [typo] Patronymes à cap. accentuées..., Jean-Philippe Gérard (20/06/2005)
- Re: [typo] Patronymes à cap. accentuées..., Jacques Melot (20/06/2005)
- .» !, malic (21/06/2005)
- Re: [typo] .» !, Jean-Michel Paris (21/06/2005)
- Re: [typo] .» !, Jacques Melot (21/06/2005)
- Re: [typo] .» !, malic (21/06/2005)
- Re: [typo] .» !, Jacques Melot (21/06/2005)