Re: [typo] choix typographique

[Thierry Bouche <thierry.bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>]

Je me souviens que, lors d'une élection présidentielle, on distinguait
en gros trois catégories : la communication « peuple », voire populiste,
à grands coups d'Helvetica ou Arial (aux prochaines, attendons-nous à du
Comic Sans !!) ; la communication plus cool mais soignée de la gauche de
gouvernement : Plantin et Gill sans (les fontes du nouvel obs !) ;
Balladur en Bodoni très aéré (ses tracts faisaient au final
communication institutionnelle de grande banque...).

Ce n'est là qu'un vague souvenir, mais il y aurait vraiment de quoi se
marrer en regardant l'évolution des connotations typographiques dans ce
domaine...

Cela dit, Bauer Bodoni était bien la police utilisée par tous les
1001 nuits (mais il me semble que ça n'est plus le cas, et que les
collections contestataires ont adopté une maquette un peu différente ?)
malgré le mauvais papier et les conditions d'impression aléatoires.

P> et un 3. pour la route :  même si l'on situe les fondements de
P> l'anarchisme à la Commune, en plein XIXe, et que le didot est par 
P> excellence LE caractère XIXe... d'un point de vue de _djeunes_, je ne
P> serais pas attiré par un texte typographié ainsi...

ni dieu ni mètre ?

P> Y a-t-il dans l'histoire de la typo, un caractère qui soit
P> "anarchiste", c'est à dire un caractère qui soutient dans ses formes la
P> suppression des règles et de l'autorité ?! C'est antinomique avec la 
P> typo ! (ou alors expliquez-moi).

Je peux me tromper, mais pour moi l'anarchisme n'est pas la suppression
des règles, mais le refus de s'en faire imposer. Le caractère
anti-anarchiste par excellence serait alors le Romain du Roi, ou
l'OCR-A/B !

En fait, si c'était moi, j'essaierais Poliphilus (mais si c'était moi,
je ferais tout en poliphilus !).

 Thierry