Re: [typo] Une traversée des Chants de Maldoror

["L.L.de Mars" <lldm@xxxxxxxxxx>]

> été jusqu'à la presse ni ici même ;-). Le double travail de l'artiste et du
> typographe (non que l'artiste ne soit typographe et inversement), et même le
> travail conjoint des deux est déjà en soi intéressant, mais le résultat m'a
> l'air vraiment bon. Félicitations aux deux compères.

Merci; reste à espérer que le troisième compère, l'imprimeur, vous 
enthousiasme également par son boulot.

Et non, je ne suis pas typographe : on notera dans la première partie du 
« Maldoror » que si on est soucieux de lisibilité, il vaut mieux ne pas 
me confier un texte à empager. Je déconne ; évidemment, ce n'est pas une 
mission (tout rendre impénétrable à la lecture) ni une manie 
stylistique, je ne bousille pas systématiquement tous les textes que je 
dois mettre en page. Mais je me rends compte, depuis vingt ans, revue 
après revue, que ça ne souffre pas l'amateurisme et que plus j'en 
apprends moins je suis satisfait du résultat ; par défaut, on me confie 
généralement la maquette des revues dans lesquelles je bosse comme, je 
le suppose, ça doit être la coutume dans les entreprises fauchées qui 
comptent un graphiste dans leurs rangs. J'y mets le plus de soin 
possible, j'aime plutôt ça, mais il y a toujours des cochonneries qui 
traînent par incompétence ou manque de rigueur (j'ai appris seulement 
sur le chantier du Maldoror à remplacer mes chiures de mouches par de 
vraies apostrophes, c'est dire).
Qu'Alain soit artiste, il ne m'appartient pas de le dire en général (je 
ne connais pas sa vie en détails) mais une chose est certaine, quand il 
typographie, il ne l'est pas. Ce n'est pas un écart hiérarchique, c'est 
juste un autre métier, avec d'autres enjeux. Ni l'art, ni la typographie 
ne sortiraient grandies de tentatives d'analogie.
Maintenant, que des artistes s'emparent parmi l'ensemble des choses de 
la typographie comme objet, pourquoi pas; ça n'en devient pas de la 
typographie pour autant. Que cet artiste soit également typographe ne 
change rien à tout ça. Bon, je me rends compte que tout ça risque de 
nous conduire assez loin, et je me vois mal aborder ici dans le détail 
des questions de cet ordre (pour des raisons de temps, surtout); si 
certains d'entre vous tenaient tout de même à savoir ce que je pourrais 
bien raconter à ce sujet (le territoire de l'art) peuvent le faire ici: 
http://www.le-terrier.net/lestextes/lldm/lldmpoliticart.htm


L.L.d.M.