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Message : RE: [typo] égalitographie

(diconoma) - Samedi 25 Octobre 2008
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Subject:    RE: [typo] égalitographie
Date:    Sat, 25 Oct 2008 19:26:39 +0200
From:    "diconoma" <diconoma@xxxxxxxxx>

Title: Re: [typo] égalitographie

Bonjour !

La féminisation des noms de métiers et autres me plaît beaucoup, en ce sens qu’elle ajoute un élément de compréhension au discours, au même titre que la distinction qu’on fait entre ‹ madame › et ‹ monsieur ›.

C’est affaire de lexicographes et non de typographes.

 

Je m’insurge contre les excès féministes qui cherchent à imposer les doublets comme ‹ les correcteurs et les correctrices ›, ainsi que l’accord obligatoire avec le nom ou le pronom le plus proche ; faudra-t-il écrire ‹ trois correcteurs et une correctrice vigilante › ou quelque autre absurdité ? Et qu’en sera-t-il de l’accord avec le pronom impersonnel ‹ on ›, avec le pronom relatif ‹ qui ›, pour ne citer que ces deux cas qui me viennent à l’esprit ?

Ici les correcteurs sont concernés tant par les accords à respecter que par l’obligation qui leur sera faite de doubler ou non selon les circonstances.

 

Ce qui me semble le plus malfaisant pour la typographie est cette mode, qui est montée à la tête de quelques imaginatifs cerveaux universitaires et administratifs, consistant à ajouter dans le plus grand désordre des marques de féminisation bien inutiles : ‹ des étudiant-e-s attentifs-ives, des correcteurs-trices censées connaître l’orthographe ›.

Je vous recommande d’aller voir (ce n’est pas triste !) www.olf.gouv.qc.ca/ressources/liens/references/feminisation.html

 

Cordialement.

 


De : Gilles Barras [mailto:gyl.barras@xxxxxxxxx]
Envoyé : samedi 25 octobre 2008 18:22
À : typographie@xxxxxxxxxxxxxxx
Objet : Re: [typo] égalitographie

 

Bonjour !

Donc, bienvenue au point médian !

Aurais-je loupé un épisode, ou le féminin de chercheur serait-il en passe de devenir... chercheure (d’où le chercheur.e.s) ? A priori non, me direz-vous, mais le Google donne tout de même 57 000 résultats sur le terme « chercheure », dont un certain nombre émanent visiblement de sites québécois (mais cela ne révèle peut-être qu’une activité supérieure dans la recherche et l’innovation...). Et le Grand Dictionnaire terminologique donne ce mot comme « non retenu » (http://w3.granddictionnaire.com/BTML/FRA/r_Motclef/index800_1.asp), ce qui suggère qu’il est utilisé (sinon, l’on aurait également évoqué « chercheresse » ou « cherchrice »). Bref, excès de la féminisation, effet de mode, que sais-je ? ... devons-nous  toutes et tous nous préparer psychologiquement à maintenir dans le langage courant les « chercheuses » (oui, des têtes, très drôle !), mais également, pourquoi pas ? les correctrices, au risque de les voir petit à petit se transformer en chercheures... et en correcteures !

Gilles