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Message : Re: [typo] Nouvelle orthographe ?

(Edgard Lefriand) - Mercredi 16 Janvier 2013
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Subject:    Re: [typo] Nouvelle orthographe ?
Date:    Wed, 16 Jan 2013 22:51:04 +0100
From:    Edgard Lefriand <azoona@xxxxxxxxx>

Oui, je suis d'accord. La langue classique employait essentiellement le subjonctif plus-que-parfait là où nous utilisons le conditionnel passé, qui, à l'époque, était réservé à la seule concordance des temps (futur dans le passé). C'est un bel exemple de catégorisation rétrospective.

Ed.
Le 15/01/2013 07:37, boilleau.olivier0299@xxxxxxxxx a écrit :

Le 5 janv. 2013 à 00:13, Edgard Lefriand a écrit :

Mais dans ce cas-là, c'est un conditionnel passé deuxième forme qu'il eût fallu que j'employasse dans cette  principale. Non, tant qu'à faire ? ^_- (Ça n'est plus du purisme dès lors, mais du purpurisme. ^^)

Ed.
Le 04/01/2013 14:47, Domenach a écrit :
Depuis quand le seul subjonctif qui existe (subjonctif présent du verbe exister) serait le subjonctif imparfait ? À moins qu'il y ait une grammaire particulière à Bruxelles…
Donc pas d'abandon d'aucun subjonctif. 
 
 
[A] C'est l'emploi du conditionnel passé 1re forme que l'on devine dans votre principale ( « Mais j'aurai préféré qu'une réforme s'attaque à ces incongruités ») qui eût nécessité l'emploi du subjonctif imparfait ou plus-que-parfait. La liste aime bien la bonne tenue, et les Bruxellois aussi (!)
 
ArD

Bonjour et bonne année à tous,

vous aurez remarqué que, jusqu'ici, je n'avais rien dit, mais rien ! ;-) 
Seulement là, tout de même, le technicien de sous-surface est tenu d'intervenir : 
quoi qu'il pense de la nouvelle orthographe — à vrai dire, pas grand-chose — 
et de la bonne tenue de notre belle langue — à vrai dire, un peu plus — il est obligé de siffler : 
il n'y a pas, il n'y a plus, il n'y a jamais eu de « conditionnel passé 1re forme » — d'ailleurs c'est à la cave et on a jeté la clé(f) ! 
Pour la bonne et simple raison que le prétendu « conditionnel passé 2e forme » est une invention de pédagogue fou, 
sous prétexte que ce qui est en fait un bête subjonctif plus-que-parfait est utilisé dans certaines phrases hypothétiques ; 
et comme c'était plus facile à comprendre (!) et prétendument plus facile à enseigner (!!), nous voilà avec ce monstre morpho-syntaxique, 
à oublier d'urgence et à faire disparaître des Ble(d), Bénac et autres Bescherelle.
Voilà, voilà... comme on dit aujourd'hui en guise de conclusion. 

Quant au purisme, vaste programme (le puriste ou le laxiste, c'est toujours l'autre, n'est-ce pas ?), le plus souvent vain. 
Et si l'on prenait le problème par l'autre bout ? À qui est-ce de changer la langue, de nos jours ? À l'usage, ce nouveau fatum
Allons donc ! qui fait l'usage, aujourd'hui ? Quel distingué public ? À quoi acculturé ? Hmmm ? À ce compte, le registre parlé de la rue, 
renouvelé par tiers tous les six mois serait le seul digne de survie ? On me permettra de conserver le droit d'en préférer d'autres.

Bien courtoisement, 

Le littéraire de service