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Message : Re: [typo] Recherche Didot désespérément

(Thomas Savary) - Mercredi 04 Septembre 2024
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Subject:    Re: [typo] Recherche Didot désespérément
Date:    Wed, 4 Sep 2024 14:17:12 +0200
From:    Thomas Savary <thomas.savary@xxxxxxxxxxxxxxxx>

Bonjour, Thierry,


> Non. Par contre un didot est une police catastrophique pour écran,

> mais pas sur papier si les conditions de qualité extrême sont

> respectées.

Le problème, c’est que pour beaucoup de mes clients l’impression sera numérique, même si je pense que la plupart ne choisiront sans doute jamais une didone. Encore que… j’ai déjà composé deux ouvrages autoédités en Walbaum.


Ce sera probablement aussi une impression numérique pour certains projets personnels.


Au reste, ce que je voudrais imiter, c’est le tout venant des imprimés de la première moitié du XXe siècle, un peu comme le bréviaire des échecs qui a servi de point de départ à Loïc Sander pour la création de son Trianon.


> Une didone mal imprimée peut facilement devenir une mécane.

Observation tout à fait juste qui rejoint d’ailleurs ce que disait Sander en interview sur la création du Trianon Caption, au fur et à mesure qu’il réduisait le contraste entre pleins et déliés.


> Les petits corps de chez Didot ne sont pas forcément des didones. Il

> faut aussi tenir compte de la qualité du papier, de l'impression, de

> l'encre, du foulage, et du scan !

Soit. Dans ce cas, peu importe pour moi la terminologie, parce que mon souhait est de trouver des caractères aussi proches que possible de ces petits corps, sans devoir me rabattre sur un Scotch.


>Quand je l'ai connu [Bill Troop], il

> m'avait parlé d'une police qu'il développait et qui était basée sur

> des caractères anciens des Didot, beaucoup moins contrastés justement

> que les didones emblématiques, donc je me disais que ça pouvait être

> une piste. Mais je n'en retrouve aucune trace. Il me semble qu'elle

> portait un prénom féminin. Visiblement pas commercialisée aujourd'hui

> de toute façon !

Merci d’avoir cherché, je vais faire de même de mon côté.


> Dans ce spectre des proto-didones, il y a Berthold Bodoni old face qui

> me semble ne pas avoir été évoquée.

Je ne le connaissais pas non plus. Pas mal du tout, en effet, mais en particulier la partie supérieure de la hampe du t est trop éloignée de la plupart des Didot, où le fût reste droit ou à peine biseauté (je suppose que cette forme en « dague » de la plupart des Bodoni a un nom, que j’ignore).


Bon après-midi !

 

Thomas Savary

1 le Grand-Plessis

F-85340 L’Île-d’Olonne

Tél. 06 22 82 61 34

https://correctionpro.fr/

https://compo85.fr/

Le mercredi 4 septembre 2024, 12:11:42 CEST Thierry Bouche a écrit :

> Bonjour,

>

> Le mercredi 4 septembre 2024 à 11:03:38, Thomas Savary écrivit :

>

> T> Oui, pour les gros titres, superbe, et je l’utilise volontiers pour

> des T> couvertures. Mais inutilisable comme police de labeur.

>

> Non. Par contre un didot est une police catastrophique pour écran,

> mais pas sur papier si les conditions de qualité extrême sont

> respectées.

> >> Et pour finir comme Michel, un Didot libéré de son caractère

> >> excessif, inimprimable sur du papier ou avec une presse ayant le

> >> moindre défaut, ça n'est pas un Didot (ni un Bodoni!)

>

> T> Et pourtant… Je remets le lien vers cette page du Code civil :

> T> https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/03/

> T> Code_civil_des_Français_%28Firmin-Didot%29.jpg. On voit bien que

> dans T> les petits corps, le contraste entre pleins et déliés est T>

> considérablement réduit — et c’est bien imprimé chez Firmin :-)

>

> Les petits corps de chez Didot ne sont pas forcément des didones. Il

> faut aussi tenir compte de la qualité du papier, de l'impression, de

> l'encre, du foulage, et du scan ! Une didone mal imprimée peut

> facilement devenir une mécane. Pour se faire une idée, il est plus

> utile d'aller consulter un tome des œuvres complètes de Racine,

> imprimée avec soin : sacré labeur, sacrée didone !

> >> Sinon, en évitant les maniérismes prétentieux pas vraiment

> >> compatibles avec le labeur, ça vaut la peine de s'intéresser au

> >> travail de ce sacré bonhomme :

> >> https://luc.devroye.org/fonts-30557.html

>

> T> Je ne connaissais pas Bill Troop, qui a l’air en effet d’un sacré

> T> phénomène ; je ne suis pas convaincu par ses deux Didot, en tout

> cas : T> ils sont trop éloignés des modèles que j’ai en tête.

>

> oui, puisque ce sont des polices de titraille. Quand je l'ai connu il

> m'avait parlé d'une police qu'il développait et qui était basée sur

> des caractères anciens des Didot, beaucoup moins contrastés justement

> que les didones emblématiques, donc je me disais que ça pouvait être

> une piste. Mais je n'en retrouve aucune trace. Il me semble qu'elle

> portait un prénom féminin. Visiblement pas commercialisée aujourd'hui

> de toute façon !

>

> Dans ce spectre des proto-didones, il y a Berthold Bodoni old face qui

> me semble ne pas avoir été évoquée.

>

> Th.