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Message : Re: Interlettrage ?

(Alain Hurtig) - Lundi 17 Mars 1997
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Subject:    Re: Interlettrage ?
Date:    Mon, 17 Mar 1997 05:53:41 +0100
From:    Alain Hurtig <alain.hurtig@xxxxxx>

Merci à Olivier et Jonathan pour leurs précisions terminologiques. Une base
pour une future FAQ ?

At 22:56 -0500 16/03/97, Jonathan Paterson wrote:
>On a généralement le choix entre la justification comme cela ou en modifiant
>seulement les espaces entre les mots. Souvent, on peut établir une limite
>minimum et maximum pour les espaces
>

Sur XPress, il y a six règlages (six !)

J'en parle ici, non pas pour lancer une discussion sur les mérites et les
limites de tel ou tel logiciel (ce qui est prohibé par la charte de la
liste), mais pour montrer les conditions concrêtes de travail. Je pense que
cela éclaire aussi sur la conception typographique des créateurs
(américains) de ce logiciel.

------
- Inter-lettres : limite minimale, valeur optimale (qui permet d'avoir une
approche de groupe différente de l'approche standard), valeur maximale.
- Inter-mots : la même chose.

Naturellement, les règlages peuvent être différents selon les feuilles de
style.

On imagine comment la densité du texte, le gris typographique, varie
énormément en fonction des valeurs qu'on désigne... C'est long et compliqué
à paramétrer, puisque chaque variable (auxquelles il faut ajouter le
règlage des césures) joue sur le gris. C'est pourquoi la plupart des gens
ne s'en soucient pas, et gardent même parfois les valeurs absurdes
proposées en standard par XPress.

Je ne sais pas s'il y a un équivalent dans PageMaker, mais je sais que dans
la version 5, celui-ci proposait une approche globale différente selon la
force de corps, ce qui n'est pas bête puisqu'une chasse moins grande est
demandée pour les gros corps (titres, etc.) et qu'on ne dispose pas
toujours de polices MM.

>et c'est seulement quand ces limites ne
>permettent pas une justification adéquate que le logiciel joue avec la
>chasse de l'ensemble des caractères.
>
XPress fait juste l'inverse (XPress fait beaucoup de bêtises, il faut
dire). Il resserre ou écarte les lettres, puis les espaces. Ça se voit
bien, parce que si on met une espace insécable dans une ligne (insécable
que XPress considère comme une lettre et non pas comme une espace !), il
n'est pas rare qu'un mot césuré se décésure et « remonte » sur la ligne.

C'est totalement idiot, et ça amène à avoir des lignes où les lettres sont
inutilement serrées. Il faut dire, dans le genre idiotie, que XPress
_commence_ par césurer.. Si il y parvient, il ne s'occupe plus des règlages
d'approche. C'est la raison pour laquelle on trouve tous ces livres avec
une floppée de césures à chaque page : ne cherchez plus, c'est du XPress.

Alain Hurtig         alain.hurtig@xxxxxx
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"Je ne vois rien, je vois tout: la certitude est puisée dans la ténèbre."
Angèle de Foligno