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Message : Re: Sigles

(Olivier RANDIER) - Mardi 22 Avril 1997
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Subject:    Re: Sigles
Date:    Tue, 22 Apr 1997 00:41:40 +0200
From:    orandier@xxxxxxxxxxxxxxxxxxx (Olivier RANDIER)

>>       Comment doit-on composer par exemple CEA (Commissariat à l'Énergie
>>Atomique): C.É.A., C.E.A., CÉA ? Et EDF: É.D.F., E.D.F., ÉDF, etc. Mon code
>>propose par exemple I.N.S.E.E. et AFNOR, quelle est la philosophie de la
>>chose ? Quand à l'École Centrale des Arts et Manufactures, le code se
>>trompe quand il propose É.C.A.M., c'est le sigle de l'École Catholique des
>>Arts et Métiers. Le vrai sigle déposé est ECP (ou ÉCP, E.C.P. etc pour
>>École Centrale Paris), je le sais, j'en suis. Question annexe : si le sigle
>>est composé avec des points et qu'il termine un phrase, doit-on redoubler
>>le point (c'est moche) ?
>
>Pour ce qui est du point et de l'espace qui suivent normalement toute lettre
>dans un sigle, la tendance depuis plusieurs années est de les faire
>disparaître,
>ce qui ne chagrinera personne, j'imagine.
>Cela résoud aussi la question du point final.

On a admis définitivement la suppression de l'espace depuis un certain
temps déjà. Les points tendent à disparaître aussi. C'est plus
satisfaisant, esthétiquement, mais il faut noter que cela peut encore poser
des problèmes. Il m'est arrivé de trouver, dans un même texte :
injection IV (intraveineuse),
grade IV (4 en chiffres romains).
Donc, on peut être amené à conserver les points, pour éviter une confusion.
Auquel cas il est conseillé de conserver les points de tous les sigles du
texte, pour rester cohérent.

>A noter que les sigles qui peuvent se prononcer comme un mot peuvent
>s'écrire comme s'ils l'étaient. Exemple : Unesco, Euratom, Onu (avec son
>dérivé : « onusien »), Courly... mais pas SNCF :-)
>Quant à l'accent, en toute logique il devrait y figurer aussi, et je n'ai
>aucune
>explication valable pour son absence. A mon sens c'est une erreur.
>Enfin, le fait que certains sigles recouvrent plusieurs organismes, ce n'est
>pas un problème de typographie, mais de hasard, de droit de propriété, de
>droit tout court, que sais-je !

La suppression de l'accentuation dans les sigles est largement admise,
notamment, comme l'a fait remarquer Gilles Peres, pour ne pas gêner la
prononciation du sigle (à l'origine, je pense que c'était surtout parce que
la dactylographie ne le permettait pas). Par contre, il propose CÉDEX, pour
restituer la prononciation du sigle, ce qui ne me paraît pas judicieux,
parce que l'on perd l'origine du sigle (Courrier d'Entreprise à Diffusion
EXceptionnelle). D'autre part, un signe prononçable se compose en cap et
bas-de-casse, comme rappelé plus haut. Enfin, dans ce cas particulier,
Cedex est généralement utilisé dans des adresses, après la ville, qu'il est
d'usage de ne pas accentuer (norme PTT).

Olivier Randier - Experluette