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Message : Re: A l'aide ! (ponctuation...)

(Jacques Melot) - Vendredi 30 Mai 1997
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Subject:    Re: A l'aide ! (ponctuation...)
Date:    Fri, 30 May 1997 00:18:38 GMT
From:    Jacques Melot <melot@xxxxxx>

Le 29/05/97, à 16:32 -0000, vous écriviez :

>J'ai un petit problème à résoudre (d'urgence, d'ici à demain matin !)
>
>Un client veut absolument mettre un point à la fin d'une phrase qui se
>termine par point de suspension-parenthèse fermante.
>
>Exemple :
>« Il était beau (et sentait bon le sable chaud...). C'était mon
>légionnaire. » (d'après É. Piaf).
>
>Je prétends qu'il faut composer :
>« Il était beau (et sentait bon le sable chaud...) C'était mon légionnaire. »



   Je pense que l'usage est :

« Il était beau (et sentait bon le sable chaud...). C'était mon légionnaire. ».

ou

« Il était beau (et sentait bon le sable chaud...) ; c'était mon
légionnaire. ».

   Les points de suspension n'ont rien à voir avec le point. Ils ont deux
fonctions différentes possibles. Indiquer que la phrase reste inachevée ou
que l'on a affaire à une énumération non achevée (équivalent de « etc. »).
Il me semble d'ailleurs que ce dernier cas est plutôt un usage déviant de
plus en plus répandu.



>Tout comme on composerait :
>« Il était beau (sentait-il bon le sable chaud  ?) C'était mon légionnaire. »
>
>Tout simplement parce que ce point est redondant à la fois avec les points
>de supsension et avec la capitale qui vient après.



   Les trois points peuvent marquer l'hésitation, dans ce cas il est clair
que ce qui suit ne commence pas par une capitale.

   Non, enfin oui... euh... ah et puis je ne sais pas !



   Ce qui est dans la parenthèse n'a aucune influence typographique hors de
la parenthèse. Voici un exemple réel qui l'illustre :

[...] Bernard, Joseph, etc. Dans ce cas précis, que je sache, on n'a pas
encore réussi à l'établir en toute certitude. (Il s'agit probablement
d'Antoine.) Quant à l'abréviation « Mr. » (se terminant sur un point), elle
est décidément étrangère au système d'abréviation français : lorsque [...]

   Donc :

« Il était beau (sentait-il bon le sable chaud  ?). C'était mon légionnaire. »

et non :

« Il était beau (sentait-il bon le sable chaud  ?) C'était mon légionnaire. »



>
>Lui me maintient que j'ai tort.
>
>Quelqu'un a un avis sur la question ?
>
>Marci d'avance.
>
>
>Alain Hurtig         alain.hurtig@xxxxxx
>-------------------------------------------------------------------
>« Quand on n'a plus rien à désirer, tout est à craindre ; c'est une
>félicité malheureuse. La crainte commence où finit le désir. »
>   Baltasar Gracian, L'homme de cour.


Jacques Melot, Reykjavík
melot@xxxxxx