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Message : Appels de notes

(Alain Hurtig) - Vendredi 02 Janvier 1998
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Subject:    Appels de notes
Date:    Fri, 2 Jan 1998 16:40:51 +0100
From:    Alain Hurtig <alain.hurtig@xxxxxxxxxxxxxx>

At 15:08 +0100 2/01/98, Eric Angelini wrote:
>... ds un autre registre, mais tjrs 'lecture moderne', je préfère que les
>numéros qui renvoient en notes de bas de page soient très gros, du
>style (1) plutôt que ° ; (<- soit 'exposant 1', que je n'arrive pas à
>reproduire
>
Je ne suis vraiment pas d'accord ;-). Tout ce qui freine la lecture
cursive, tout ce qui fait barrage, me semble à proscrire. Et pensez à
l'effet quand il y a plusieurs appels de notes dans une page (j'en ai monté
jusqu'à plus de dix ! Sous XPress, c'est pas de la tarte à faire, par
parenthèses).

Un cas spécifique est la simple référence bibliographique, elle-même placée
en fin de volume (ou, hélas ! en fin de chapitre). On voit ça parfois dans
les travaux universitaires, surtout en sciences « dures » (bien que
l'habitude commence à contaminer ;-) les sciences humaines. Mais il est
vrai que dans ce genre de publications (thèses, mémoires, etc.), les
références bibliographiques sont souvent plus importantes que le texte
lui-même - si le jury ou le prof ne lit qu'une chose, c'est cela qu'il ira
lire (et s'il ne lit rien, au moins parcourera-t-il les pages, et il
importe donc de lui montrer qu'on a mis _plein_ de références :-)))

Cela étant, ce problème de l'appel de note est évidemment délicat. Trop
discret, il risque de ne pas être bien perçu ; trop gros, il est trop
visible, et on se demande alors pourquoi l'auteur n'a pas intégré le texte
de ses notes dans le texte, s'il tient tant à ce qu'on les lise.

J'avais trouvé un moyen terme, avec le chiffre en exposant encadré par des
parenthèses de la force de corps du texte courant, mais le client de
l'époque n'avait pas aimé, et j'ai abandonné.

Un autre problème que je me suis posé est celui de la double ou triple
numérotation. On voit ça souvent en édition de textes anciens, où les
variantes du texte sont référées par des appels en lettres grasses et en
exposant, la variante étant publiée en petit corps et en bas de pages -
pour raffiner le tout, il existe des philologues qui estiment nécessaire de
mettre des notes à leurs variantes ! S'il y a beaucoup de variantes, la
page est « mouchetée » de petites lettres grasses du plus disgracieux
effet, et le gris typo est complètement cassé.

Bref, le problème n'est pas résolu - j'ai vu dans un numéro de Gut un
curieux système, avec une astérisque pour une note dans le titre d'un
article, une croix suivie d'une double croix pour deux notes sous la
responsabilité du traducteur, et enfin des appels de notes « normaux », en
chiffres romains. Jacques André a mis la main à tout cela, et nous
expliquera peut-être ce qui justifiait un système aussi compliqué ;-)
(d'autant que la première croix m'a fait pensé que l'auteur était mort, ce
qui est peu probable puisqu'on apprend dans la note qu'il a numéro de
téléphone ;-))

J'avais aussi pensé à la possibilité de monter un double système, l'un
référent à l'appareil savant (références bibliographiques par exemple) et
l'autre aux commentaires marginaux, le premier appareil étant rejeté en fin
de volume. J'avoue ne pas avoir trouvé de solution satisfaisante,
c'est-à-dire n'entraînant pas de confusion chez le lecteur. Si quelqu'un a
une idée...

Alain Hurtig                                         mailto:alain.hurtig@xxxxxx
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Si vous pensez avoir enfin trouvé la solution, eh bien ! une bonne nuit
de sommeil et il n'y paraîtra plus.
    Brigitte Fontaine