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Message : Re: Justif optique & consorts

(Michel Bovani) - Samedi 07 Février 1998
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Subject:    Re: Justif optique & consorts
Date:    Sat, 7 Feb 98 17:21:53 +0100
From:    Michel Bovani <michel.bovani@xxxxxxxxxx>

Bonjour, je voulais depuis un certain
temps vous demander ce qu'était « calamus » (en deux mots ou un peu plus... et
en privé pour ne pas enfreindre la charte).
Vous avez bien dû l'expliquer un jour, mais je n'étais pas sur la liste encore,
ou alors tout le monde sait cela sauf moi.


Le 7/02/98 14:17 , Emmanuel Curis  ecrit :

>	Une question tout d'abord : le « talus d'approche » (débord du
>caractère) dans vos fontes sert juste à redimensionner le rectangle, ou à
>avoir une description du caractère plus proche de sa forme (je n'ai pas bien
>saisi si les métriques dont vous parlez sont les mêmes pour tous les
>caractères de la fonte ou si le rectangle est différent pour chaque
>caractère).

Ce qui se passe c'est que le caractère PostScript possède un point origine,
et une largeur (character width : conceptuellement, c'est un vecteur généralement
horizontal). Postcript met à jour en permanence l'origine qui lui sert de référence
lors des tracés ; dans le cas des caractères, l'origine en cours et l'origine du
caractère sont mises en concordance, le caractère est dessiné, puis l'origine des
tracés est mise à jour en utilisant la translation dont le vecteur est character
width, on passe alors au caractère suivant. Si un crénage est nécessaire pour telle
paire de caractères, je suppose que ce crénage est défini par une petite translation
supplémentaire. Pour répondre à votre question, chaque caractère a bien son rectangle
(du moins pour ce qui concerne la largeur de ces rectangles).
Ensuite il reste le problème du dessin du caractère à l'intérieur du rectangle :
PostScript définit la notion de bounding box qui est un autre rectangle, de côtés
horizontaux et verticaux, tangent au glyphe (i.e. au « dessin » du caractère proprement
dit) et après il se débrouille avec des courbes de Bézier et tout ça, mais c'est une
autre histoire. Reste à positionner le rectangle numéro 1 et la bounding box l'un par
rapport à l'autre : il faut deux vecteurs horizontaux qui sont les fameux talus
d'approche (en fait un seul suffirait, il doit y en avoir deux pour des raisons
pratiques de temps ou de facilité d'accès à l'information).
J'espère n'avoir pas dit de bêtises :(

Si vous voulez en savoir plus, je vous conseille vivement l'article de Jacques
André in _Cahiers GUTenberg n°26_ (on en a parlé plusieurs fois sur la liste) ;
vous pouvez le télécharger à l'url :
  
http://www.univ-rennes1.fr/pub/GUTenberg/publicationsPS

>	Comme remarqué dans un message précédent, ça ne marche pas comme ça
>dans tout autre programme : les fontes Calamus n'utilisent pas un seul
>rectangle mais une superposition de 8 rectangles pour décrire un 
>caractère, ce

Oui mais il doit bien falloir placer ces rectangles les uns par rapport
aux autres, ce qui d'une façon ou d'une autre suppose le choix d'une origine.

>qui permet de jouer un peu plus finement sur la position relative des
>caractères. L'approche correspond alors, semble­t­il, à l'espace minimal qui
>doit séparer les rectangles les plus proches de deux caractères, ou un truc
>comme ça.

Imaginons qu'au lieu de huit rectangles, on en ait un peu ou beaucoup plus,
on en arriverait à définir les métriques par un bitmap...

>
>-- 
>				Emmanuel CURIS
>				Emmanuel.Curis@xxxxxx
>
>Page sur l'hypertoile : http://www.eleves.ens.fr:8080/home/curis/index.html
>
J'en viens. Si vous aimez les vielles dames du crime, je me permets de vous
conseiller Dorothy Sayers.

P.S. Il semble que votre champs reply to soit positionné sur votre adresse
personnelle, au lieu de pointer sur celle de la liste.

-- Michel Bovani