Re: euros ?

[Jacques Melot <melot@xxxxxx>]

 Le 23/04/98, à 11:17 +0000, nous recevions de Thierry Bouche :

>Concernant « Re: euros ? », Jacques Melot écrit : «
>» il s'agit ni plus ni moins de la formalisation de la
>» notion fondamentale d'abstraction sans laquelle il n'y aurait pas de
>» mathématique possible et sans laquelle la mathématique ne serait pas
>» applicable à la réalité au moyen de modèles.
>
>comme vous y allez.  Cette capacité à trouver égales deux choses qui
>n'ont rien en commun (sinon précisément le critère abstrait que _nous_
>-- humains, trop humains -- voyons identique) est une des
>caractéristiques (ou pathologie) les plus intéressantes de l'esprit
>humain.


   C'est avec de l'approximatif voire de l'irrationnel que nous produisons
du précis et du rationnel, tout comme, en mathématiques, on maîtrise le
continu par recours au discontinu ou inversement.

P. S. local :  des choses qui n'auraient rien de commun, absolument RIEN,
n'existeraient pas dans le même univers !


>La mathématique (mais aussi la rhétorique, ce que vous évoquez
>s'y appelle synthèse, l'analyse correspondant aux _inégalités_) en
>donnent une formalisation compacte et maniable. De là à dire que ça
>s'applique à la réalité...


   Autant que faire ce peut et là est bien le miracle !  Rappelez-vous
Einstein qui écrivait quelque chose comme « en tant que les mathématiques
s'appliquent à la réalité elles sont fausses, en tant qu'elles sont vraies,
elles ne s'appliquent pas à la réalité » (logiquement, cela devrait se
trouver dans « La géométrie et l'expérience », un petit opuscule constitué
par le texte d'une conférence sur lequel je n'arrive plus à mettre la main).

   Amicalement,

Jacques Melot, Reykjavík
melot@xxxxxx


P. S. (global, cette fois)  Ça fait mal les é-chartes...


>Th. B.
>
>« et, quoique l'on pourrait parler de typographie sur la liste
>typographie, ce n'est peut-être pas une raison pour s'en dispenser ! »
>                                     Les comptes ne sont pas bons, 1998.