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Message : Re: Les ligatures du Mont Martini

(Thierry Bouche) - Jeudi 28 Mai 1998
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Subject:    Re: Les ligatures du Mont Martini
Date:    Thu, 28 May 1998 16:49:15 +0200 (MET DST)
From:    Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>

Concernant « Re: Les ligatures du Mont =?ISO-8859-1?Q?Mart=EFn?= », Jean-Pierre Lacroux écrit : «
» Pas de surprise... Ici, puisque tu n'es pas d'accord, je ne le suis pas
» davantage...

bien.  
  Je tiens tout de même à préciser que quand j'ai parlé de
ligature (généralisée), je ne pensais pas forcément à des liaisons de
lettres, mais à des combinaisons spécifiques de lettres, ma réflexion
portait sur la micro-typo : un logotype est bien souvent simplement un
mot composé d'une façon et d'une seule (police, graisse, espacement),
il n'y a pas _nécessairement_ modification de la forme des lettres
(qui peut cependant être envisagée, à la façon dont hz le fait), et
encore moins de ligatures au sens de liaisons cursives.
  Bref, je voulais dire que pour améliorer insensiblement la qualité
(et l'invisibilité) d'une page de texte, on peut imaginer que le
contexte influe sur la forme et l'espacement de chaque lettre
différemment à chaque occurence de cette lettre, la page entière
réagissant de façon dynamique à son contenu, pas seulement comme de
nos jours deux lettres consécutives. C'est une chose qui est
imaginable aujourd'hui, mais inconcevable avant l'informatique. Cela
suppose que les programmes aient un génie typographique beaucoup plus
grand que ce qu'on peut constater de nos jours...
  Je ne désire donc pas revenir à une écriture manuscrite cursive
simulée et illisible, mais plutôt aller au delà de gutenberg. (qui,
soit dit en passant, utilisait beaucoup de ligatures préfabriquées, de
chasses variables, qui lui permettaient dans  une certaine mesure de
justifier par les noirs).
  En espérant que cette intervention est compréhensible...
Th. B.
« et, quoique l'on pourrait mettre un point d'exclamation à la fin de
chaque phrase, ce n'est peut-être pas une raison pour s'en dispenser ! »
                                     Comte de Lautréamont, 1869.