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Message : Le langage, ses affres, ses trahisons... Rab.

(Jacques Melot) - Mercredi 19 Août 1998
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Subject:    Le langage, ses affres, ses trahisons... Rab.
Date:    Wed, 19 Aug 1998 20:37:40 +0100
From:    Jacques Melot <melot@xxxxxx>

   Cher collègues du forum typographie,

   j'ai pris la liberté de vous envoyer mon pamphlet intitulé « Le langage,
ses affres, ses trahisons... » en particulier parce que ce que j'y traite
finira par interférer avec la typographie (vous verrez !) et limiter
l'expression dans nos forum si nous n'y prenons garde, mais aussi - et
surtout, je l'avoue - parce que c'est l'été et qu'un bon rire vaut un bon
biftèque... Mon texte a été rédigé à la hâte, aussi soyez aimables d'en
excuser les imperfections.

   Salutations amicales,

Jacques Melot, Reykjavík

N. B.  Notez comment les Européens d'origine, fournissant du travail aux
leurs, dans un sursaut de lucidité (ou de mauvaise conscience ?), se
considèrent indirectement comme des envahisseurs, puisqu'ils admettent - de
la même façon qu'ils pourraient ne pas admettre - la candidature des
« aboriginal persons » !
   Je ne peux pas non plus m'empêcher de revenir sur cette clause
hallucinante des femmes « aussi admises », celles-ci apparaissant sur le
même plan que les infirmes, comme si une femme était par nature une sorte
d'homme d'une manière ou d'une autre diminué ! En plus, c'est idiot, car
tout le charabia sur le modèle de « professeur-e-s » est là, dès le début
de l'annonce, pour bien insister sur le fait que les femmes peuvent aussi
se présenter, comme quoi le conscient est bien le plus piètre gardien de
l'inconscient (version freudienne de « chassez le naturel, il revient au
galop »), ce que d'ailleurs l'ensemble du texte ne fait que prouver d'un
bout à l'autre et à tout point de vue.
   Comme vous qui me lisez, je suppose, j'essaye de voir s'il n'y a pas
quelque chose qui m'échappe, mais non, j'ai beau réfléchir, je ne vois pas
que ceci puisse être interprété différemment. Ou alors ce serait bien la
preuve qu'à torturer le langage de cette façon nous finissons par vraiment
ne plus nous entendre là où pourtant nous partageons le même langage et, je
croyais, les mêmes références culturelles.

   Sagesse du jour, à méditer sur le divan :

« [...]  il me semble plus naïf de congédier un mot quand on veut en
congédier l'usage [...] que de s'astreindre à le définir, et le redéfinir
encore, dans la nouvelle sphère de son usage. [...] »

   Caroline Leduc,

   dans un message au présent forum (typographie), le 6 août 1998 (« Re :
retour du refoulé »).