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Message : Re: Le langage, ses affres, ses trahisons...

(Sylvie Lachize) - Mercredi 19 Août 1998
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Subject:    Re: Le langage, ses affres, ses trahisons...
Date:    Wed, 19 Aug 1998 16:09:24 -0500
From:    "Sylvie Lachize" <slachize@xxxxxxxxx>

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From: Alain LaBonté  <alb@xxxxxxxxxxxxxx>
>To: typographie@xxxxxxxx, edufrancais@xxxxxx
>Subject: Re: Le langage, ses affres, ses trahisons...
>Date: Mer 19 Aoû 1998 13:36
>

>À 17:17 98-08-19 +0100, Jacques Melot a reproduit sur france_langue :
>>annonce s'adresse aux citoyens canadiens et aux résidents permanents.
>
>   [Alain] :
>   Pour ajouter aux corrections de Jacques (avec lesquelles je suis
>d'accord), noter que le mot « résidents » comporte une nuance de sens par
>rapport à que ce que l'on veut plutôt dire dans cette offre, soit
>« résidants ». Voir vos dictionnaires préférés, vous serez étonnés. J'ai
>moi-même longtemps fait la faute, mais la nuance étant de taille,
>particulièrement dans une telle offre d'emploi, elle est en l'occurrence
>impardonnable. Un « résident permanent » peut très bien être un Espagnol
>(ou un natif de n'importe quel pays) résidant en France en permanence (ou
>dans tout pays autre que son pays d'origine) alors qu'il s'agit ici
>précisément, dans l'intention des auteurs, de résidence au Canada. Ne
>pourrait-on pas plaider en cour l'égibilité de quelqu'un qui serait lésé
>par l'interprétation correcte d'un écrit comportant une telle faute ?
>
>Alain LaBonté
>Québec
>

En l'occurrence, il n'y a pas d'erreur dans le libellé de l'annonce: le
poste est bien ouvert aux résidents permanents et non aux "résidants
permanents" qui pourraient très bien être... des immigrés illégaux!! Les
résidents permanents (dont je suis et c'est la dénomination officielle)
détiennent un visa leur permettant de bénéficier de tous les privilèges des
citoyens canadiens (ainsi le droit de se chercher un emploi, à défaut d'en
trouver), sauf le droit de vote. En octroyant un visa de résident permanent,
le Canada impose quand même à l'immigrant de devenir un résidant effectif du
pays, sans quoi il perd son visa (je ne peux pas partir plus de 6 mois, si
mes souvenirs sont exacts, du Canada sans courir le risque de me voir
retirer mon visa). L'intention des auteurs est, comme d'habitude dans les
offres d'emploi universitaires, d'ouvrir le poste à ceux qui détiennent un
visa de résidence permanente, qu'ils habitent ou non au Canada...

Sylvie,
résidente et résidante canadienne