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Message : Histoire de l'oeil (x-height stories)

(Thierry Bouche) - Lundi 14 Septembre 1998
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Subject:    Histoire de l'oeil (x-height stories)
Date:    Wed, 9 Sep 1998 15:33:09 +0200 (MET DST)
From:    Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>

Pour répondre à Caroline Leduc sur comment je composerais le texte
qu'elle a posté ici-même voici quelque temps, je me suis mis à
fouiller ma typothèque à la recherche d'une fonte de très petit oeil
(ce qui est donc ma réponse : ces phrases qui n'en finissent pas
gagneraient à etre bien cadrées dans un empagement laissant des
marges généreuses à la Chevalier de Hurtig, et coulées dans ces pavés
assez aérés que laissent les fontes textuelles de petit oeil [cahier
des charges pas vraiment rempli par une didone étroite, amha]). 

Quelques observations :
 
L'oeil évolue de valeurs voisines de 200 (1/5 cadratin) pour atteindre
750. Les caractères de tout petit oeil sont des fantaisies clairement
conçues pour des corps d'au moins 18 points, comme Künstler Script ou
Shelley (283) : je m'y attendais un peu. 

L'oeil est assez nettement corrélé à l'âge, pour les
numérisations fidèles : le premier caractère de labeur selon ce
critère est Centaur (350) puis viennent Bodoni, GaramondThree,
Granjon, AdGaramond, Bauer Bodoni ou Monotype Baskerville (400). 

Il suffit de comparer Bembo à Centaur, ou ITC NewBaskerville à
Monotype Baskerville pour mesurer l'honnêteté de la reconstitution
historique... 

De façon générale, les polices qui laissent une impression de petit
oeil ne dépassent guère les 400 (exemple : les « petites » caps
d'adobe garamond (397), que je ressens beaucoup trop hautes, font 437
-- autre exemple : Caslon (adobe) que je classe réale à cause de son
oeil agrandi par rapport à une garalde fait du 420)

On a parfois des surprises (Didot a un plus gros oeil que Caslon,
l'oeil du Times (450) n'est pas aussi petit qu'on le dit...).



Conclusion ?
Pas de conclusion.
Thierry Bouche, Grenoble.