Re: A4, racine de 2 et nombre d'or

[Alain Hurtig <alain.hurtig@xxxxxx>]

At 6:38 +0100 17/09/98, Bernard Chombart wrote:
>et j'espère que là, nos amis les
>typographes vont nous dire ce qu'ils en pensent. Son harmonie
>universelle est sans doute clairement dégagée dans les proportions
>d'un temple grec, mais...
>
Dans l'ensemble, le nombre d'or (ou la série de Fibonnaci, qui s'en
rapproche fortement - Thierry m'avait fait des tas de considérations
mathématiques là-dessus, en privé : peut-être me rafraîchira-t-il la
mémoire) fonctionne parfaitement bien pour déterminer un format de papier.
L'utiliser, c'est gagner à tout coup. Sauf si je m'abuse, je l'avais
employée pour TAZ (qu'on peut voir sur le site web d'Olivier). Et le format
de colonne de Maldoror (voir mon mail d'après) tombe pile dessus, mais là
c'est un hasard.

On obtient avec ces proportions que rien ne vient pourtant justifier des
petits miracles d'équilibre et de dynamisme à la fois, des formats qui
rassurent (permettent qu'on les habite) sans être jamais statiques ni
bloquer la lecture.

L'empagement se déduit ensuite du format, selon les méthodes indiquées par
Jacques André ou d'autres (si on en découvre d'autres !) Cela étant, il ne
faut pas être figé ou dogmatique : un format carré, ou « presque carré »
par exemple (c'est l'empagement qui sera alors calculé selon le nombre
d'or), peut donner d'excellents résultats.

Mais qui, dans la production (hormis pour quelques « beaux livres », et
peut-être beaucoup de livres pour enfants) se livre encore à ce genre de
jeux ? La question est sans doute la même en architecture, d'ailleurs.

Alain Hurtig                                         mailto:alain.hurtig@xxxxxx
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N'est-il pas curieux qu'un être aussi vaste que la baleine voie le monde à
travers un oeil si petit et qu'elle entende le tonnerre avec une oreille
plus menue que celle d'un lièvre ?
   Herman Melville, _Moby Dick_.