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Message : Re: Provoc 1.

(Thierry Bouche) - Jeudi 10 Décembre 1998
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Subject:    Re: Provoc 1.
Date:    Thu, 10 Dec 1998 15:28:29 +0100 (MET)
From:    Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>

N'oublions pas le sujet de la discussion... 

»  il est plus facile de multiplier les approches de
» paire que de définir avec précision et talent l'approche naturelle d'un
» caractère... beaucoup plus facile... 

alors pourquoi s'en priver ? 

» principe : le nombre d'approches de paire indispensables à une police
» est inversement proportionnel à la qualité des approches naturelles de
» celle-ci...

Merci, Jean-Pierre, de nous fournir enfin un principe aussi facile à
battre en brèche. Car tu joues ici un habile tour de passe-passe :
tous les dessins de caractères n'ont pas les mêmes exigences
latérales, certains ont des « approches naturelles », d'autres
non. Faire l'hypothèse qu'il existe de _bonnes_ approches naturelles
que nos apprentis-sorciers contemporains ont la paresse de débusquer
rend évidemment caduque la correction massive des
approches. Seulement, c'est une hypothèse qui n'est pas toujours
vérifiée, ton principe est uniquement un théorème au champ
d'application limité. 

                    ******************************

Hors-provoc (désolé...)
  Il est de bon ton de nos jours de crier haro sur les créneurs
fous. On a vu en effet quelques excès, du genre « mes typos sont de
haute qualité, elles ont au moins 1500 paires chacune ». Et dans la
plupart des cas on oberve que ces paires sont
 - calculées par un programme genre kernus (capable tout de même de
calculer des paires avec .notdef...) ;
 - ou par un programme fou (j'ai vu des exemples -- apparemment dus à
un cousin de fontographer, genre metamorphosis -- où le caractère de
droite était rentré vers la gauche tant qu'il ne touchait pas celui de
gauche, ce qui donnait des paires hilarantes du genre <tiret><point>
imprimant le point avant le tiret) ;
 - ou enfin comme tu le dis si nombreuses parce que les approches sont
erronées dès le départ (du genre approches toujours symétriques, ou
approches des italiques ne tenant pas compte de la pente).

  Pourtant je persiste et signe : cette idéologie artisanale n'a plus
aucune raison d'être. Puisque sa raison d'être a disparu avec
l'avènement de la photocompo.

     Thierry Bouche
  ____________________
   L'apprentypographe.