Re: Qualité & typographie

[Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>]

» Beaucoup moins d'accord en ce qui concerne les aberrations que tu
» stigmatises. Car bien des « auteurs-typos » sont dépassés par leur outil de
» travail : au lieu de nager dans l'informatique, ils s'y noient. 

Le _vrai_ problème de tout ceci, et Méron le dit bien, c'est
précisément qu'il n'affecte pas que les auteurs-typos, mais aussi les
pros. Alors que l'informatique autorise un meilleur contrôle, et
souvent un gain de qualité, pourvu qu'elle soit maîtrisée, elle est
devenu l'alibi du n'importe quoi. Au nom des « contraintes de
production », on fait de la merde en toute bonne conscience, en,
faisant payer le prix fort. Un imprimeur m'a parlé d'un travail « de
qualité médiocre » demandé ainsi par un client, pour que ça ne lui
coûte pas trop cher ! Souvent, quand on montre à un pro un travail
soigné, on voit ses yeux briller, mais il reconnaît qu'il ne le ferait
pas. Parce que les clients ne paieraient pas plus, parce qu'il en a
perdu le goût...

Il y aurait un débat à faire sur les « réformes du code typo ». Si
j'ai bien compris, une commission de lursiens y travaille, avec
Richaudeau et Guéry... et pour mot d'ordre « simplifions, à quoi bon
casser les pieds des lecteurs avec plus de deux types d'espaces ! ».

On avait abordé ce sujet il y a longtemps : Pichaureau disait : « il
faut être permissif », ce qui m'avait fait virtuellement sortir de mes
gonds, je répondais : « il faut être compréhensif ».

Une remarque qui me titille, c'est l'omniprésence des autodidactes en
typo, surtout parmi ceux qui ont le feu intérieur, et qui déplacent
les montagnes, qui apportent les idées neuves et respectent les
traditions. 

Qu'on ne se méprenne pas, mon message concernait bien l'impéritie chez
les professionnels de la profession. (je vais tout de même pas cracher
dans ma propre soupe !)

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  ThB 
   ~