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Message : Re: veuve-orphelin, rÈsumÈ ?

(Jacques Melot) - Mercredi 24 Mars 1999
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Subject:    Re: veuve-orphelin, rÈsumÈ ?
Date:    Wed, 24 Mar 1999 13:49:26 GMT
From:    Jacques Melot <melot@xxxxxx>

 Le 24/03/99, à 13:05 -0000, nous recevions de Philippe JALLON :

>Jean Fontaine écrivit :
>
>>Les trois problèmes précédents pourraient justifier
>>d'abandonner ces deux mots relativement récents en français (empruntés à
>>l'anglais si je ne m'abuse) au profit de termes plus clairs ou précis,
>>même s'il s'agirait éventuellement de paraphrasres plus longues et moins
>>imagées.
>>   Opinion perso : les terme veuve et orphelin(e) me sont bien
>> sympathiques », tout problématiques soient-ils. Ce n'est pas sans verser
>>une larme que je les verrais rejoindre leur homme manquant au cimetière.
>
>Ces termes me plaisent bien également. Plutôt que de les remplacer par une
>paraphrase à la sauce Druon ou DGLF, pourquoi ne pas les expliciter dans
>leur formulation même ? Ce qui, par exemple, donnerait :
>
>	* Veuve de fin [de colonne, de page]
>	* Orpheline de début [de colonne, de page]
>	* [ou l'inverse, selon définition retenue]
>
>Pour éviter les noms à rallonge de type groupe nominal, j'envisage (de
>breveter;-) le moyen mnémotechnique suivant,



   Si vous avez besoin de moyens mnémotechniques, c'est que c'est mal barré...

   Quant aux « paraphrases à la sauce Druon ou DGLF », n'oubliez tout de
même pas que « ligne creuse » est du vocabulaire typographique bien
installé dans l'usage. Encore une fois, reportez-vous au Lexique des règles
typographiques en usage à l'Imprimerie nationale et vous verrez que les
phrases dans lesquelles « ligne creuse » est employé n'ont rien de
spécialement alambiqué. De plus, que ce soit l'Académie ou la DGLF, ces
deux organismes nous ont d'ailleurs donné, ces derniers temps, des exemples
d'un « modernisme » outrancier (emprunts que je n'ose rappeler ici).



>basé sur les similitudes
>sonores :
>
>	* Veuve Dauphin
>	* Orpheline Zébu
>	* [ou l'inverse, selon définition retenue]
>
>On contribuerait ainsi à défendre la veuve et l'orpheline, tout en servant
>la cause de la typographie* qui, ainsi, serait compréhensible par tous...
>même par les typographes ! ;-)
>
>* Dont certains pans baignent encore, pour moi, dans l'obscurité la plus
>totale. Par exemple, le bouquin de Brunet (que j'évoquais cette nuit) ne
>m'a pas permis de saisir la différence entre l'interlettrage et le crénage
>(l'auteur consacre pourtant à ces deux termes deux rubriques distinctes).
>Si une âme charitable veut bien m'expliquer ça (sur un fil séparé, SVP), je
>suis preneur !


   Avant donc que d'écrire, apprenez à penser
Selon que votre idée est plus ou moins obscure
l'expression la suit, ou moins nette ou plus pure.
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement
et les mots pour le dire arrivent aisément...

                      Nicolas Boileau, dans L'Art poétique  (1674)


   Après cela, je n'ose plus signer...

   ..

(^ signature très modeste, en 2 pts).



>Philippe JALLON	panafmed@xxxxxxxxxxx
>Directeur de la publication / Chief Editor    Médias interAfrique
>Phone +33 1 45 47 10 41
>Fax +33 1 45 47 18 73