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Message : Re: Le gras et le gris (Jean Fontaine) - Mercredi 22 Septembre 1999 |
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Subject: | Re: Le gras et le gris |
Date: | Wed, 22 Sep 1999 06:19:44 -0400 |
From: | "Jean Fontaine" <jfontain@xxxxxxxxxxx> |
> » Le gras est souvent condamné pour crime de lèse-gris-typo, mais l'usage de > » mots en gras éparpillés dans certains textes destinés à être lus en > » diagonale est compréhensible et ne me gêne pas vraiment. > > C'est-à-dire qu'il y a un choix à faire : le gras, ou tout autre > artifice trop voyant (couleur, souligné, je n'évoque même pas ombré !) > _gêne_ la lecture continue du texte. Essayez de lire Dostoïevski au > format help file de windows, avec tous les noms de personnages en > souligné vert ! Donc d'une certaine façon, vous _imposez_ une lecture > en diagonale. Justement, les textes littéraires ou les articles journalistiques « de fond » sont destinés à la lecture continue et non diagonale. Alors le gras n'y a normalement pas sa place. À moins que des effets expressionnistes soient recherchés. (Ce qui est différent de la fonction de repérage rapide.) > » La preuve que l'italique n'a > » pas plus d'impact visuel, c'est que dans un texte déjà en italique, c'est le > » romain qui joue alors la fonction d'italique. > > Preuve par l'absurde dont la logique m'échappe... La dialectique > italique/romain a un impact visuel relatif... C'est ce que j'essayais maladroitement d'exprimer. La transition romain/italique rompt la continuité linéaire et non le gris; elle marque une différence de nature plutôt qu'une différence d'intensité*, ce qui permet l'interversion des rôles quand le texte principal est en italique pour une raison ou pour une autre. Une telle interversion des rôles n'est pas naturelle dans le cas de la paire maigre/gras : dans un texte en gras, composer un mot en maigre pour le mettre en valeur semblerait bizarre. Le réflexe naturel serait plutôt de le composer en encore-plus-gras (black, etc.). . --- * Quoique je me demande... Supposons que dans une page de journal composée en romain se cache un et un seul mot en italique. Vous demandez à des cobayes (humains, de préférence) de repérer ce mot le plus rapidement possible. Vous faites le même test en inversant les attributs (un mot en romain perdu dans une page en italique). Y aurait-il une différence significative dans la rapidité du repérage? Est-ce que les spécialistes de la lisibilité typographique ont fait des études dans le genre? (La question n'étant pas si l'italique est plus lisible, mais plus « repérable ».) Puisque le premier cas (mot italique dans un texte romain) est plus fréquent, on serait peut-être plus prompt à détecter un intrus italique que l'inverse. Mais ce serait alors pour une raison d'habitude et de conditionnement plutôt que d'impact visuel plus grand. Jean Fontaine jfontain@xxxxxxxxxxx
- Re: Le gras et le gris, (continued)
- Re: Le gras et le gris, Michel Bovani (22/09/1999)
- Re: Le gras et le gris, Thierry Bouche (22/09/1999)
- Re: Le gras et le gris, Michel Bovani (22/09/1999)
- Re: Le gras et le gris, Jean Fontaine <=
Re: Le gras et le gris, Michel Bovani (22/09/1999) Re: Le gras et le gris, Patrick Cazaux (22/09/1999)
- Re: Le gras et le gris, Alain Hurtig (23/09/1999)
- Re: Le gras et le gris, Philippe Jallon (23/09/1999)
- Re: Le gras et le gris, Thierry Bouche (23/09/1999)
Re: Le gras et le gris, Patrick Cazaux (23/09/1999)