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Message : Re: nombre div

(Thierry Bouche) - Lundi 11 Octobre 1999
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Subject:    Re: nombre div
Date:    Mon, 11 Oct 1999 10:09:39 +0200 (MET DST)
From:    Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx>

Concernant « Re: nombre div », Lacroux écrit : «
» Il faut bien se dire une chose, plutôt triste pour l'ego du néotypo mais au
» fond bien réjouissante : s'agissant de l'anecdote typographique (mise en page,
» choix de la police, qualité du gris ou des division et des coupures, etc.),
» l'exercice du pouvoir n'est décisif que sur des textes liés à une mise
» en forme unique (par destination ou par destin)... c'est-à-dire sur des textes sans
» importance...

On s'ennuyait sans tes provocs, Jean-Pierre...

Tu as évidemment raison sur le fond : si chaque typo qui a à composer
un texte le bidouille pour se simplifier le travail,, on revient un
peu à la « tradition orale » pour laquelle un texte n'est pas écrit
figé, mais un sens global plus ou moins bien incarné, adapté à
l'auditoire, la police, la collection dans laquelle il reparaît. 

Cela dit, quelle est la proportion des textes composés qui ont la
moindre importance, dont l'écriture est juste assez maîtrisée pour que
le typo accepte de la reproduire sans dégoût ou sans mépris ?  --- de
là  à s'autoriser quelques facilités sans scrupule...

Autre remarque -- déjà faite, mais restée dans le vide -- : que dire
de la pratique de la Pléïade, dont pourtant la fonction essentielle
est de couler toute oeuvre illustre dans une même typo illisible et
pédante, que dire donc des textes qu'elle reproduit en fac-similé ?

Le _Coup de dés_, l'_Araignée_ de Ponge, (pas sûr pour les
calligrammes d'Apollinaire :: qqun pourrait confirmer ?) feraient donc
partie de ces textes sans importance qu'on en peut composer qu'une
fois ? 

-- En passant : ils reproduisent l'édition originale, ce qui est le
bon sens même pour Ponge, mais une abominable méprise pour le
Mallarmé. Même la version imprimée en « Poésie- Gallimard » (en
Baskerville) lui est supérieure !


Thierry Bouche, Grenoble.