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Message : RE: typo des livres pour enfants

(Jef Tombeur) - Lundi 07 Février 2000
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Subject:    RE: typo des livres pour enfants
Date:    Mon, 7 Feb 2000 12:59:41 +0100
From:    "Jef Tombeur" <jtombeur@xxxxxxxxxxxxx>


|-----Message d'origine-----
|De : typographie-owner@xxxxxxxx [mailto:typographie-owner@xxxxxxxx]De la
|part de Patrick Cazaux
|Envoyé : lundi 7 février 2000 07:55

|j'ai trop vu d'albums pour enfants dans lesquels la
|typographie était tellement destroy que le catalogue Emigre passerait pour
|un démodé.
|--
C'est d'ailleurs en partie ce qui fait la différence entre certains albums
pour enfants et d'autres destinés à titiller la nostalgie de l'enfance des
parents. Ce qui peut d'ailleurs passer par l'emploi de typos "à l'ancienne"
(genre, celle des livres pour enfants du début du siècle dernier).
Ca me semble, pour certains auteurs, relever d'une certaine nostalgie des BD
de Gottlib dans Pilote (ses personnages d'écoliers maniant la plume
sergent-major, avec ratures et taches d'encre).
Une "évidence" (petite épiphanie) vient de m'apparaître. Je lis le nième
article sur la place du français dans le monde (en l'espèce, "Le français
a-t-il encore un avenir ?" dans Ca m'intéresse, daté février, incluant un
entretien avec Claude Duneton, que je signale au passage). Tous ces articles
n'évoquent jamais (sauf erreur de ma part) la typographie.
Cet article, lu (vu) et commenté par un sémiologue, pourrait peut-être
donner un discours intéressant sur la typo.
Déjà, l'illustration montrant la photo du panneau d'un centre africain de
l'Alliance française me semble significative (French Courses et French
Cultural Centre en 'typo' "universelle" et Alliance Française en 'typo' -
lettres peintes - "bien française"). Enfin, significative de quelque chose
que je ressens confusément : cela soutient l'un des propos de l'article
("Les périphéries linguistiques sont en effet toujours plus conservatrices
que les centres").
Ensuite, la juxtaposition des couvertures de six éditions étrangères
(traductions) d'un livre français (Les particules élémentaires). C'est
amusant de voir quelles typos sont employées selon les langues. Tiens,
quelqu'un saurait-il nous dire si Blanchard s'était prononcé sur ce genre de
phénomène ?
J'imagine qu'il serait aussi possiblement distrayant de s'intéresser à la
graphie à l'école (calligraphie d'apprentissage) et au choix des polices par
les éditeurs dans les zones de bi ou trilinguisme (Belgique, Luxembourg,
Suisse, Québec, etc.). Tout comme au choix des polices pour des affiches en
français faites par (ou commandées par) des "minorités plus ou moins
allophones" ou "groupes d'origine étrangère" dans les divers pays (partis ou
groupes politiques voulant communiquer avec la majorité linguistique,
groupes de musique, etc.). C'est peut-être une piste de réflexion
fantaisiste et vaine (mauvaise veine, pauvre filon), mais cela reste à
démontrer.