Premier sinistre : toujours les caps

[Olivier RANDIER <orandier@xxxxxxxxxxx>]

À chaque fois que je pense avoir compris les subtilités de l'usage des
caps, je retombe sur un cas qui me replonge dans la plus grande perplexité.
Par exemple, j'avais compris pourquoi on dit « la direction départementale
des Affaires sociales », mais « le Conseil constitutionnel » et « la Haute
Cour de justice »*. Fort de ce principe, tombant sur un chef de
gouvernement (je fais histoire-géo, en ce moment), je compose « le Premier
Ministre », suivant en cela, du moins me semblait-il, la logique énoncée
par Lacroux :

>Une des « tendances lourdes » de l'orthotypographie française : la
>capitalisation systématique de l'initiale des adjectifs antéposés dans les
>dénominations propres. D'où le malaise face à la décapitalisation du
>substantif derrière un adjectif capitalisé...

Étonnement de mon éditeur. Pour me justifier, je saisis mon hyène pour
confondre l'impétrant... et constate avec stupeur que l'on y écrit « le
Premier ministre ». Il y a sûrement une explication limpide et évidente,
mais j'avoue que je patauge. JiPé, tu pourrais m'expliquer clairement
pourquoi, là, on ne met pas de cap à ministre ?

* Encore que... J'ai quand même un (petit) problème avec les ministères :
le « ministère des Affaires sociales » n'est-il pas un organisme unique à
caractère national ? Certes, il y a plusieurs ministères, mais il n'y a
qu'un seul ministère des Affaires sociales, non ?

Olivier RANDIER -- Experluette		mailto:orandier@xxxxxxxxxxx
	http://technopole.le-village.com/Experluette/index.html
Experluette : typographie et technologie de composition. L'Hypercasse
(projet de base de données typographique), l'Outil (ouvroir de typographie
illustrative).