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Message : Re : Accent sur les capitales et espaces

(Jacques Melot) - Mardi 03 Octobre 2000
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Subject:    Re : Accent sur les capitales et espaces
Date:    Tue, 3 Oct 2000 11:29:48 +0000
From:    Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>

 Le 3/10/00, à 9:28 +0000, nous recevions de Jacques Melot :

 Le 3/10/00, à 4:05 +0200, nous recevions de Olivier RANDIER :

>Dire que 99 % des livres étaient composés sans accents sur les capitales est
>une énormité ?
>J'attend les nombreux exemples contraires. Je parlais du corps du texte d'un
>livre et de l'utilisation de tous les accents possibles sur des capitales.

Bon, ben, vous pouvez tous jeter vos livres des collection La Pléiade,
Classiques modernes (Livre de poche), Bouquins, au pilon, ainsi que le
Grevisse et le Petit Robert, puisque non conformes à la "tradition".
Grevisse et Robert sont accentués intégralement, bien sûr, ainsi que
Classiques modernes et Bouquins. Pléiade n'accentue pas À dans le texte,
mais accentue bien les initiales. Dans une édition de 76, bien antérieure à
la PAO, donc, j'ai sous les yeux un oncle Édouard (puisqu'on en parlait).
Toujours dans la même édition de 76, j'ai le titre suivant : MORT À CRÉDIT.


Les titres, surtout sur les couvertures, c'est différent. Ils peuvent être accentués, même si le contenu de l'ouvrage ne l'est pas ou ne l'est que suivant une règle d'accentuation partielle (dans les titres, les éléments esthétiques prennent le pas, comme dans le cas des lettrines).


Je précise ma pensée (j'avoue qu'elle était beaucoup trop implicite dans la parenthèse). Je veux dire que sur les pages de titre et, plus encore, sur les couvertures, la liberté qui se superpose aux règles typographiques, laquelle permet à l'artiste de s'exprimer, peut être, en particulier, mise à profit pour accentuer les capitales, notamment en cas d'ambiguité (« JE ME SUIS TUE »), indépendamment des règles d'accentuation adoptées dans le corps de l'ouvrage. Une autre solution peut-être de ne pas employer de capitales dans le titre, le cas échéant pas même à l'initiale (mais il ne faut pas oublier que tant les couvertures que les pages de titre comportent en général autre chose qu'un simple titre, ce qui exige donc d'examiner la question plus avant). J'ai écrit « sur les pages de titre et, plus encore, sur les coubertures », à vrai dire, j'aurais du remplacer « plus encore » par « ou plutôt », car la page de titre est très souvent nettement moins stylisée qu'une couverture. Quoi qu'il en soit, je pense tout de même qu'on peut affimer qu'une page de titre est un élément distinct du corps de l'ouvrage et qui, pour cette raison, peut être conçu suivant des règles particulières, en particulier en ce qui concerne la typographie.

Pendant que je suis, une question simple (dont la réponse peut être compliquée) : en dehors d'aspects psychologiques ou assimilables (tel le ralentissement de la lecture chez des personnes habituées à un usage différent) ou pychosociologiques, tous éléments liés à une période nécessairement limitée (courte pour l'accoutumance à un nouvel usage), existe-t-il des cas dans lesquels une règles simple tel que « la capitalisation ne s'accompagne jamais de la perte du signe diacritique utilisé en bas de casse » (la question des noms propres reste donc en partie ouverte) présente un inconvénient technique (typographique) ?

   Jacques Melot (toujours inanimé, pas agité...)

[...]

L'animateur

Olivier RANDIER -- Experluette		mailto:orandier@xxxxxxxxxxx
	http://technopole.le-village.com/Experluette/index.html
Experluette : typographie et technologie de composition. L'Hypercasse
(projet de base de données typographique), l'Outil (ouvroir de typographie
illustrative).