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Message : Re: Petites capitales

(Alain Hurtig) - Samedi 02 Février 2002
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Subject:    Re: Petites capitales
Date:    Sat, 2 Feb 2002 20:08:58 +0100
From:    Alain Hurtig <alain@xxxxxxxxxxxxxx>

At 16:38 -0200 2/02/02, Yves Maniette wrote :
>les sigles
>transcrits en petites capitales restent faciles à discerner du texte normal
>toute en gardant une taille raisonnable, mais conceptuellement une moins bonne
>
Mais on s'adresse à des lecteurs, on ne fabrique pas des concepts !

>car on "perd l'information" si pour une raison quelconque on en change la
>police.
>
Outre que je n'en suis pas sûr du tout (peut-être qu'on rajoute de
l'information, ou bien du bruit), en quoi est-ce « changer de police » que
de passer en petites caps ? Parce que le nom de la police envoyée au rip a
changé ? Mais le lecteur s'en fout : il ne sait pas ce qui se passe dans le
rip !

>Par ailleurs selon les publications les petites capitales sont exactement
>d'une hauteur
>de x ou un plus hautes.
>
Non, non et non. Au mieux, c'est un repère si on doit bricoler soi-même ses
petites caps (par réduction des caps normales). Mais la hauteur d'oeil des
petites caps n'est _pas_ nécessairement collée à celle des bas de casse.

Celle-ci se détermine par... Par quoi, au fait ?

>Je relance la question: y a-t-il une différence de norme
>entre la typographie frnacophone et saxonne dans sur ce point,
>
Bonne question. Un créateur de police présent dans la salle a peut-être une
réponse ?

>au même titre que les
>Saxons ne mettent pas (plus ?) d'espaces fines avant les ponctuations doubles,
>
Ils n'en mettent plus. Avant ils en mettaient, mais ils ont arrêté (quand à
ça a été dit sur la liste, mais j'ai oublié), sauf dans de la compo
d'hyper-luxe.

À mon avis, c'est un phénomène connexe à la réduction tendancielle de la
largeur de l'espace (et à la manie de l'interlettrage négatif ainsi qu'à
l'oubli du blanc tournant) : les lettres se rapprochent, le blanc se perd.

C'est une perte de sens, mais comme on est dans un monde où le sens se
perd, c'est assez logique.

-- 
L'espace qui isole les strophes et se tient dans le blanc du papier ;
significatif silence qu'il n'est pas moins beau de composer que les vers.
    Stéphane Mallarmé, _Lettre à Gaby Mrôrch_.